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Prix littéraires

La surprise des Goncourt

Pour marquer son centenaire, le jury Goncourt n'a rien trouvé de mieux que d'annoncer le nom du lauréat deux semaines avant la date initialement prévue. Il s'agit de Jacques-Pierre Amette pour son roman La maîtresse de Brecht publié chez Albin Michel.
Prendre les gens par surprise. Pas forcément très médiatique comme procédé. Ni très crédible si l'on en juge par la réaction de Jacques-Pierre Amette, l'élu prématuré donc qui a d'abord cru à une blague.

Visiblement, les Dix n'en avaient cure. Tout comme d'ailleurs des dames du Fémina qui au terme d'un accord passé entre les deux jurys auraient dû dégainer les premières cette année. Mais voilà: un centenaire ne s'embarrasse pas des bonnes manières.

Un homme du sérail

C'est François Nourrissier, l'ex-président du Goncourt qui lance... «Les dames feront les commentaires qu'elles voudront... Nous faisons ce que nous voulons !». Dans un bel ensemble qui plus est. Puisque La maîtresse de Brecht l'a emporté par 7 voix contre 3. Pourtant, Jacques-Pierre Amette n'est pas un jeune premier. Plutôt un homme du sérail...

Critique littéraire depuis tente ans, il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages dont Confessions d'un enfant gâté. Avec La maîtresse de Brecht, il nous transporte dans l'Allemagne des années 50 sur les traces du génial dramaturge Berthold Brecht. Guerre froide, espionnage et histoire d'amour. Retour sur le passé tout indiqué en cette année historique pour le plus vieux des prix littéraires français.



par Elisabeth  Bouvet

Article publié le 22/10/2003