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Seychelles

Le président quitte son poste après 27 ans de pouvoir

Le nouveau président des Seychelles, James Michel, prête serment (à gauche). Le président sortant, France-Albert René, prononce son dernier discours de chef de l'Etat. 

		(Photo AFP)
Le nouveau président des Seychelles, James Michel, prête serment (à gauche). Le président sortant, France-Albert René, prononce son dernier discours de chef de l'Etat.
(Photo AFP)
Aux Seychelles, le président France Albert René a décidé de quitter le pouvoir après 27 ans passés à la tête du pays. Le vice-président, James Michel, lui succède.

France Albert René est un homme singulier. Arrivé au pouvoir par un coup d'Etat sans effusion de sang en 1977, il quitte aujourd’hui son fauteuil de président, 27 ans plus tard, après l'avoir décidé et préparé.

A 68 ans, il s'estime trop vieux pour continuer. Conformément à la constitution c'est donc son vice-président (et ami), James Michel, qui lui succède à la tête de ce petit pays de l'Océan indien, ancienne colonie britannique.

La vie politique de France Albert René se confond avec l'histoire de l'indépendance du pays acquise en 1976. Père d'un système socialiste de parti unique, il va cependant ouvrir les Seychelles au pluralisme. A la suite de la révision constitutionnelle qui institutionnalise le multipartisme au début des années 90, il sera à trois reprise très confortablement réélu.

Un modèle social pragmatique

L'homme est charismatique. Dés le départ ce militant va dénoncer la misère et l'exploitation. Il s'attachera à développer un système d'aide sociale exemplaire et offrira à ces concitoyens l'un des niveaux de vie les plus élevés d'Afrique.

Il impose un modèle social pragmatique qui sait intégrer les exigences d'une politique libérale. Résultat: les capitaux étrangers arrivent et le secteur touristique de luxe se développe.

La tache de son successeur ne sera pas pour autant facile. James Michel qui connaît par coeur le système de l'intérieur devra assumer l'héritage et trouver l'équilibre entre deux exigences: le maintien des acquis sociaux et des solutions pour réduire le poids de la dette. Pendant ce temps France Albert René pourra s'occuper de marotte: son parti politique le SPPF.



par Christine  Muratet

Article publié le 14/04/2004 Dernière mise à jour le 15/04/2004 à 06:55 TU