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Elargissement de l’Europe : le défi francophone

Français-anglais, histoire d’une lutte intra-communautaire

Dans la communication interne des institutions européennes, le français est resté prédominant jusqu’en 1973, date de l’adhésion de la Grande-Bretagne et de l’Irlande. Le français est toutefois resté majoritaire jusqu’au début des années 1990, ce pour deux raisonsmajeures :

  • le français était la langue la plus répandue chez les six pays fondateurs;
  • les principales institutions étaient localisées à Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg, villes francophones. Mais, au cours des années 1980 et 1990, les facteurs favorables à l’anglais n’ont cessé de s’accumuler et l’élargissement de 1995 à l’Autriche, à la Suède et à la Finlande a incontestablement marqué une rupture avec les années précédentes.

L’usage courant de la langue anglaise dans les pays scandinaves a ainsi conduit à pérenniser une évolution défavorable au français. Celle-ci a été amplifiée par la succession en 1998 et 1999 de présidences assurées par des pays non francophones: en 1999, plus de la moitié des documents de la Commission ont fait l’objet d’une rédaction initiale en anglais. Les parlementaires français ont également déploré que l’anglais ait été généralement la seule langue utilisée lors des négociations d’adhésion des futurs Etats membres. Les documents n’existent pour l’essentiel qu’en anglais et ne sont traduits qu’au moment des conférences ministérielles d’adhésion.



par Marie  Joannidis

Article publié le 29/04/2004 Dernière mise à jour le 29/04/2004 à 09:57 TU

Cet article a été publié initialement par MFI, l'agence de presse de RFI (plus d'informations)