Elargissement de l’Europe: le defi francophone
«En Hongrie, 50 000 personnes apprennent le français»
RFI: Quelle est la place du français en Hongrie?
Jean-Marc Gravier: La langue française n’est pas la première langue étrangère en Hongrie, elle est très loin derrière l’anglais puis l’allemand. Un motif de satisfaction néanmoins: nous sommes passés devant le russe, qui était autrefois la deuxième langue en Hongrie. Par ailleurs les autres langues, l’italien comme l’espagnol, sont très loin derrière le français. Il n’y a jamais eu autant d’apprenants en français qu’actuellement, puisqu’il y en a environ 50000.
RFI: Quelles sont les filières de l’apprentissage du français?
J.-M. G.: Il y a un lycée français à Budapest, mais la francophonie en Hongrie est beaucoup plus le fait des filières francophones créées dans les lycées hongrois. Dans l’un d’eux, 75% des élèves font leurs études secondaires en français.
RFI: Pourtant, la Hongrie ne fait pas partie de la famille francophone…
J.-M. G.: Effectivement, et c’est une question qui est venue à l’ordre du jour, puisque lors de sa première visite au président Chirac, en novembre 2002, le Premier ministre hongrois Péter Medgyessy, qui est francophone, a fait état du souhait de son pays de se voir attribuer le statut d’observateur au sein de l’Organisation internationale de la francophonie. Cela permettra de trouver un autre support pour la coopération entre les deux pays, sur le plan culturel, mais aussi économique et politique.
Propos recueillis par Maria Béjanovska
Article publié le 29/04/2004 Dernière mise à jour le 29/04/2004 à 14:40 TU
Cet article a été publié initialement par MFI, l'agence de presse de RFI (plus d'informations)