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Soudan: crimes contre l'humanité au Darfour

Chronologie

1956: Indépendance du Soudan

Années 80: Dans le cadre de son conflit contre le mouvement rebelle du sud-Soudan (SPLA), le régime de Khartoum arme de nombreuses milices locales pour combattre les sudistes

1987-1989: premier conflits entre populations «arabes» et «non-arabes» du Darfour. Apparition des milices Janjawid qui attaquent les populations non-arabes. En réaction, des milices non-arabes se constituent qui feront alliances avec les rebelles de la SPLA.

1994: le Darfour est divisé en trois entités administratives (Nord, Sud et Ouest). Les populations non-arabes, les Four notamment, qui sont agriculteurs, voient ainsi leur influence divisée entre trois entités.

1996-1998: Dans le Darfour-Ouest, un conflit éclate entre «arabes» et «non-arabes». Les tueries et la politique de la terre brûlée conduite par les milices «arabes» feront des centaines de morts et près de 100000 réfugiés se retrouveront au Tchad.

Début 2003: les mouvements rebelles du Darfour [Armée/Mouvement de Libération du Soudan (A/MLS) et Mouvement pour la Justice et l’Egalité (MJE)] attaquent des installations militaires. Les rebelles veulent faire entendre leur voix alors qu’ils ne sont pas partie prenante aux accords de paix en cours de négociation entre Nord et Sud. Ils veulent également faire sortir leur région de son état de sous-développement chronique. Les mouvement rebelles se posent également en protecteurs des population civiles de la région contre l’action des milices Janjawid. Ces milices soutenues par le gouvernement de Khartoum procèdent au «nettoyage» des zones considérées comme déloyales.

Mars 2003: Début des attaques aériennes de l’aviation soudanaise contre des villages du Darfour.

7 janvier2004: accord entre le gouvernement de Khartoum et la rébellion du sudiste de la SPLA sur le partage des richesses (et notamment des revenus pétroliers).

Fin janvier-début févier 2004: offensive militaire massive de l’armée soudanaise au Darfour. Les bombardements de l’aviation ont surtout touché la zone du Darfour-Nord où l’activité des mouvements rebelles est la plus intense.

29 janvier 2004: L'aviation soudanaise tue trois personnes et en blesse quatorze dans un bombardement sur la partie tchadienne de la ville de Tiné, à cheval sur la frontière entre les deux pays.

9 février 2004: le président soudanais Omar el Béchir annonce la fin des opérations militaires au Darfour affirmant que le gouvernement à repris le contrôle de toutes les zones qui étaient aux mains des rebelles.

11 février 2004: le rebelles annoncent qu’ils ont mené une offensive au Darfour pour démentir les déclarations du chef de l’Etat. Malgré les pertes sérieuses qu’ils ont subies lors de l’offensive gouvernementale, leurs forces paraissent toujours en état de riposter.

17 février 2004: L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) lance un appel au secours pour le Darfour. Selon MSF, l'une des rares ONG présentes dans la région, plus de 600 000 réfugiés sont en «extrême danger», faute d'une aide d'urgence suffisante.

7 avril 2004: A l’occasion du 10e anniversaire du déclenchement du génocide des Tutsis au Rwanda, le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, présente un plan de prévention des génocides et adresse à cette occasion un message aux autorités soudanaises leur demandant d’ouvrir les portes du Darfour aux Nations unies.

8 avril 2004: Un accord de cessez-le-feu au Darfour est signé à N'Djamena (Tchad). Sous les auspices du président tchadien Idriss Déby, cet accord sur la région du Darfour est signé entre le gouvernement soudanais et les deux mouvements rebelles, le Mouvement de libération du Soudan (MLS) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE). Les belligérants s'engagent à cesser les hostilités pour une durée de 45 jours renouvelables, à garantir l'accès de l'aide humanitaire aux populations, à libérer les prisonniers politiques et à procéder au désarmement des milices armées.

9 mai 2004: le Haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme recommande dans un rapport d’examiner la part prise par le régime de Khartoum dans les crimes contre l’humanité commis au Soudan dans le Darfour.

13 mai 2004: Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, demande officiellement au président soudanais de désarmer les milices.

5 mai 2004: Les combats du Darfour débordent sur la frontière du Tchad. Des accrochages opposent des éléments de l’armée tchadienne aux milices soudanaises pro-Khartoum.

7 mai 2004: L'ONU dénonce le "régime de terreur" infligé au Darfour par le régime de Khartoum et les miliciens Janjawids.

29-30 juin 2004: Visite au Darfour du chef de la diplomatie américaine. Colin Powell obtient des autorités soudanaises la promesse d'agir rapidement contre les milices.

3 juillet 2004: A l'issue d'une visite de Kofi Annan le régime de Khartoum se dit prêt à désarmer les milices, à facilitre l'action humanitaire et à oeuvrer à un règlement politique.

15 juillet: Ouverture de négociations à Addis Abeba entre le gouvernement soudanais et les mouvements rebelles du Darfour.

18 juillet: Les rebelles quittent l'Ethiopie et réclament un autre pays d'accueil des négociations.

23 juillet 2004: La chambre des représentants américaines vote à l'unanimité un texte qui dénonce le "génocide" en cours au Darfour



Article publié le 23/07/2004 Dernière mise à jour le 23/07/2004 à 12:19 TU