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Intempéries

Hispaniola dévastée

Les pluies torrentielles qui se sont abattues au cours de ces derniers jours sur la région Caraïbe ont provoqué des dégâts considérables. 

		(Photo : AFP)
Les pluies torrentielles qui se sont abattues au cours de ces derniers jours sur la région Caraïbe ont provoqué des dégâts considérables.
(Photo : AFP)
Les pluies torrentielles qui se sont abattues au cours de ces derniers jours sur la région Caraïbe ont provoqué des dégâts considérables sur l’île d’Hispaniola, que la République dominicaine partage avec Haïti. Le bilan fait état d’au moins 500 morts, des centaines de disparus et de blessés et des dizaines de milliers de sinistrés. Les secours s’organisent mais, d’ores et déjà, la déforestation est dénoncée comme un facteur aggravant de la catastrophe.

Vu d'avion, c'est comme si l'île d'Hispaniola avait été rasée d'un seul côté. Côté haïtien, à gauche, c'est la désolation par rapport aux hectares de verdure qui dominent de l'autre côté de la frontière, à droite. Le déboisement anarchique d'Haïti est aujourd'hui considéré comme la cause profonde de la tragédie humaine que connaît le pays et comme le principal facteur aggravant des inondations. La coupe incontrôlée et systématique des arbres, qui favorise aujourd'hui l'écoulement des eaux en furie, s'est notamment accélérée pendant l'embargo international de 91 à 94, après un coup d'Etat militaire.

Le kérosène, qui servait alors à l'éclairage domestique, figurait parmi les produits les plus touchés de l'embargo, comme le pétrole. Dans les campagnes, c'est le bois, qui a permis aux gens de continuer à s'éclairer et à cuisiner. Et l'habitude est restée parmi les classes défavorisées du pays le plus pauvre du continent américain, pour qui le gaz et le kérosène restaient inaccessibles financièrement. L'autre facteur déterminant dans le déboisement a été l'explosion démographique. L'espace végétal naturel a été peu à peu remplacé par des cultures vivrières, qui permettent de nourrir des familles de paysans de plus en plus nombreuses.

par Catherine  Monnet

Article publié le 26/05/2004 Dernière mise à jour le 26/05/2004 à 16:38 TU

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Jean-Michel Caroit

Jornaliste

«Le bilan risque d’être supérieur à 500 morts.»

[26/05/2004]

Vario Sérant

« Il se pose donc un vrai problème pour nourrir les sinistrés.»

[26/05/2004]

Maïga Mamadou et Luc Dubreuil

Experts de la FAO

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