Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Elections européennes

732 sièges à pourvoir dans les 25 pays

Le Parlement européen de Strasbourg. 

		(Photo: Parlement européen)
Le Parlement européen de Strasbourg.
(Photo: Parlement européen)
Du 10 au 13 juin les électeurs des vingt-cinq pays membres de l’Union européenne élisent, pour cinq ans, leurs députés au parlement européen. De 626 eurodéputés sortis des urnes en 1999 on passe cette fois, élargissement oblige, à 732 élus au suffrage universel direct. Pour faire de la place aux nouveaux arrivants, et en vertu de la pondération démographique, certains «anciens» seront numériquement moins représentés que par le passé.

Depuis l’élection de juin 1979 les pays membres de l’Union européenne élisent directement leurs députés au parlement européen. Auparavant les eurodéputés étaient désignés au sein dechaque parlement national et avaient, de ce fait, un double mandat. Le souhait de conférer à ces élus une vraie légitimité démocratique européenne a donc amené à organiser des élections européennes au suffrage universel direct, mais l’uniformisation n’est pas allée à son terme. L’idée de départ était une procédure semblable dans tous les pays mais aucun accord n’ayant pu aboutir, on s’est contenté de laisser à chaque membre le soin de définir son mode de scrutin, en fonction de ses traditions nationales. Ainsi le principe de la proportionnalité dans l’attribution des sièges est commun, mais les circonscriptions électorales, le seuil minimum pour être élu et le jour du vote varient. Dans certains pays on vote en semaine, comme au Danemark, en Irlande ou au Royaume-Uni, dans d’autres le dimanche.

L’assemblée parlementaire européenne, en 1958, comportait 142 membres et n’a pris le nom de parlement européen qu’en 1962. La première vague d’adhésions, en janvier 1973, avec le Danemark, l’Irlande et le Royaume-Uni entraînait l’accroissement du nombre des parlementaires à 198 députés. La Grèce est entrée dans la communauté en 1981, amenant 24 députés supplémentaires.

Le 1er janvier 1986, les 60 députés espagnols et les 24 portugais faisaient leur entrée au parlement, les eurodéputés étaient alors au nombre de 518. Après l’unification de l’Allemagne, la composition du parlement européen a été adaptée à l’évolution démographique et lors des élections de juin 1994, 567 parlementaires sortent des urnes. L’élargissement à l’Autriche, la Finlande et la Suède, en 1995, porte leur nombre à 626 députés, maintenu jusqu’au 1er mai dernier, date à laquelle 162 «observateurs» désignés parmi les parlementaires des dix pays entrants font leurs premiers pas au parlement européen, pour un mandat à durée très déterminée de six semaines car ils sont soumis à élection comme tous les autres à la mi-juin.

Les gagnants et les perdants

Le nombre d’élus européens par pays a été fixé par le traité de Nice. La répartition tient compte de l’importance démographique de chacun, tout en préservant une représentation minimale au plus petit. En l’occurrence Malte qui envoie 5 députés à la prochaine assemblée. Sur ce principe l’Allemagne, pays le plus peuplé de l’Union, est représenté par 99 eurodéputés, sans changement par rapport au parlement élu en 1999. Mais la France, l’Italie et le Royaume-Uni qui comptaient 87 députés n’en auront plus que 78 à partir du 13 juin.

L’Espagne passe de 64 représentants à 54, à égalité avec la Pologne, pour la première fois représentée. Les Pays-Bas tombent de 31 députés à 27. La Belgique, le Portugal et la Grèce perdent chacune un député, de 25 à 24 représentants. Mais la République tchèque, la Hongrie enverront le même nombre de députés au parlement que ces trois plus anciens membres.

La Suède passe de 22 eurodéputés à 19, l’Autriche de 21 à 18, la Finlande et le Danemark de 16 à 14 représentants, rejoints par la Slovaquie, 14 députés également. L’Irlande passe de 15 députés à 13 faisant jeu égal avec la Lituanie. La Lettonie en comptera 9, la Slovénie 7, l’Estonie et Chypre 6, comme le Luxembourg, dont la représentation reste inchangée par rapport à la précédente assemblée.



par Francine  Quentin

Article publié le 26/05/2004 Dernière mise à jour le 26/05/2004 à 16:06 TU