Lourdes
Le pape plaide pour le respect de la vie
(Photo: AFP)
(Photo: AFP)
Peinant à chaque mot, forcé de reprendre son souffle, Jean Paul II, 84 ans, s'est interrompu pour demander de l'aide à son secrétaire, Mgr Mieczyslaw Mokrzycki, qui lui a donné à boire. «Je dois continuer!», a dit le pape en polonais. Au deuxième jour de sa visite à Lourdes, haut lieu de la foi catholique, Jean Paul II, rendu impotent par la maladie de Parkinson, a tenu à présider une messe de près de trois heures devant une foule de pèlerins et de malades.
Selon les estimations, entre 200 et 300 000 personnes étaient dimanche à Lourdes pour célébrer avec le pape, sous un chaud soleil, les fêtes de l'Assomption. Des mesures strictes de sécurité avaient été prises et 3 000 policiers et gendarmes quadrillaient la cité mariale et sa région.
Un message aux maladesIl a repris devant les fidèles un thème qui lui est cher, celui du respect de la vie. «Je vous lance un appel spécial, à vous les femmes. A notre époque tentée par le matérialisme et par la sécularisation, vous êtes témoins des valeurs essentielles. A vous les femmes revient d'être les sentinelles de l'invisible», a dit le pape.
Assis dans un fauteuil roulant surélevé, le pape s'était approché de l'autel placé sur une estrade protégée par une tente blanche, parmi les chants religieux et les applaudissements des pèlerins. Il a ouvert la cérémonie par un texte en français prononcé d'une voix hésitante, puis il a écouté les lectures et les chants, la tête posée sur sa main gauche.
Il s'est adressé aux milliers de malades et de handicapés venus le voir dans la cité mariale, où l'Eglise a reconnu 66 guérisons comme étant miraculeuses. «Je vous salue avec une particulière affection chers malades qui êtes venus dans ce lieu béni pour chercher soulagement et espérance. Que la Vierge sainte vous fasse percevoir sa présence et réconforte votre cœur», a-t-il dit. Jean Paul II était déjà venu à Lourdes le 15 août 1983, deux ans après avoir été blessé dans un attentat, et avait déclaré que la Vierge Marie lui avait sauvé la vie en détournant les balles.
par Olivier Bras (avec AFP)
Article publié le 15/08/2004 Dernière mise à jour le 15/08/2004 à 15:42 TU