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Angolagate

Vingt mois de prison requis contre J.-C Mitterrand

Jean-Christophe Mitterrand, le 2 novembre au palais de justice de Paris. Depuis 1990, l'ancien conseiller s'est vu infliger 17 millions de francs de redressements (2,59 millions d'euros env.).  

		(Photo: AFP)
Jean-Christophe Mitterrand, le 2 novembre au palais de justice de Paris. Depuis 1990, l'ancien conseiller s'est vu infliger 17 millions de francs de redressements (2,59 millions d'euros env.).
(Photo: AFP)
Le ministère public a demandé vingt mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende contre Jean-Christophe Mitterrand.

Le fils de l'ancien président de la République était jugé pourr «fraude fiscale». En 1998 et 1999, il prétend avoir été «résident fiscal» en Mauritanie. Il aurait ainsi omis de déclarer au fisc français plus de 1,3 million d'euros d'honoraires versés par l'homme d'affaires Pierre Falcone. Pour sa défense, l'ancien conseiller aux affaires africaines prétend avoir créé une pêcherie à Nouakchott, en Mauritanie.

Où se trouve le «centre d'intérêt économique» de Jean-Christophe Mitterrand ? Costume bleue, barbe blanche et queue de cheval, le prévenu n'a qu'une réponse : la Mauritanie. L'ancien correspondant de l'AFP à Nouakchott est alors «consultant» pour Pierre Falcone.

« Il n’y a pas de Poste à Nouakchott »

En quatre ans, il perçoit plus de 12 millions de francs du marchand d'armes, 12 millions versés dans banque suisse, sans être déclarés au fisc. Or, pour ne pas payer d'impôt en France, il faut pouvoir prouver sa résidence à l'étranger.
Le président: «Rue de Bièvre à Paris, vous aviez tout, l'abonnement France Telecom, Canal +, la redevance audiovisuelle, sans oublier une employée de maison».
Il bredouille.
« Et puis, vous n'avez jamais réexpédié votre courrier en Mauritanie ? 
Il n'y pas de Poste à Nouakchott !»
Pour le procureur, pas de doute, c'est une «évasion fiscale méthodiquement organisé et avec de nombreux antécédents».

Depuis 1990, l'ancien conseiller aux affaires africaines s'est vu infliger 17 millions de francs de redressements. Un élément qui, pour le ministère public, confirme la mauvaise foi du contribuable Mitterrand.
Jugement le 8 décembre.



par David  Servenay

Article publié le 03/11/2004 Dernière mise à jour le 03/11/2004 à 10:10 TU