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Constitution européenne

Les socialistes français se divisent

Les principales personnalités du Parti socialiste pour le oui au référendum sur la Constitution européenne : Martine Aubry, François Hollande,  Dominique Strauss-Kahn (haut) et pour le non : Henri Emmanuelli, Laurent Fabius et Arnaud Montebourg (bas).  

		(Photo : AFP)
Les principales personnalités du Parti socialiste pour le oui au référendum sur la Constitution européenne : Martine Aubry, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn (haut) et pour le non : Henri Emmanuelli, Laurent Fabius et Arnaud Montebourg (bas).
(Photo : AFP)
Depuis plusieurs semaines, le Parti socialiste est divisé au sujet de l’adoption de la future Constitution européenne. Les partisans du oui, menés par François Hollande, premier secrétaire du PS, et les partisans du non, avec à leur tête Laurent Fabius, vont se compter à l’occasion de ce référendum interne, inédit en Europe. Les autres partis socialistes européens sont d’ailleurs suspendus au résultat de la consultation française qui révèle aussi une lutte pour le pouvoir au sein du PS français.
La gauche européenne soutient le projet de Constitution européenne. Elle l’a répété la semaine dernière à Madrid au cours d’une réunion des Partis socialistes européens. Comme la plupart des partis d’autres tendances politiques en Europe, ces PS européens estiment que le nouveau traité va offrir un indispensable toilettage des institutions européennes. Elles sont devenues très complexes au fur et à mesure de l’adoption de nouveaux traités et de l’ajout de nouveaux objectifs. En plus, les spécialistes des institutions européennes estiment que des mesures « internes » sont à prendre pour que l’UE puisse fonctionner à 25.

La Constitution devrait entrer en vigueur le 1er novembre 2006, après ratification de tous les pays membres, soit par référendum, soit par voie parlementaire. La France, l’un des pays fondateurs de l’Europe et qui a opté pour la consultation au suffrage universel, se distingue de ses partenaires avec ce référendum interne au Parti socialiste. François Hollande, premier secrétaire et partisan du « oui » et Laurent Fabius, numéro deux du PS et partisan du « non », se sont emparés du débat.

Leurs idées diffèrent sur le futur de cette Union, d’abord économique et qui, avec le nouveau traité, devrait se préoccuper plus des questions sociales. Mais il y a aussi la compétition entre les deux hommes pour obtenir la place de candidat du PS pour l’élection présidentielle de 2007. Ce sont maintenant les militants du PS qui vont trancher et le résultat de leur vote devrait avoir des conséquences importantes sur l’avenir du PS mais aussi sur celui de la procédure de ratification de la constitution à l’échelle française et européenne.



par Colette  Thomas

Article publié le 30/11/2004 Dernière mise à jour le 30/11/2004 à 16:27 TU