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Economie

L’irrésistible glissade du dollar

Nouvelle glissade du billet vert face à l'euro. 

		(Photo : DR)
Nouvelle glissade du billet vert face à l'euro.
(Photo : DR)
Le dollar s'apprête à terminer l'année 2004 au plus bas de son histoire face à l’euro et aux autres devises. Ce jeudi, l'euro valait près de 1,35 dollar.

À 1,34 dollar pour un euro, la monnaie américaine n'a pas cessé de chuter tout au long de l'année 2004. Une descente aux enfers qui ravit les Américains, alors que du côté européen, on reconnaît que le niveau actuel de l'euro est un frein à la croissance. Mais pour l'instant rien n'est fait pour inverser la tendance

On a bien du mal à imaginer un euro à 0,85 dollar. C'était en juillet 2001. Trois ans plus tard, il faut plus d'1,30 dollar pour acheter un euro. La monnaie américaine a perdu près de la moitié de sa valeur, sans que cela préoccupe l'administration et la banque centrale américaines... George W. Bush a eu beau répéter cette semaine devant son ami Berlusconi qu'il est favorable à un dollar fort, l'Amérique, dans le même temps, laisse filer ses déficits, première cause de cette faiblesse de la monnaie américaine.

Signaux contradictoires

En début d'année, en Floride, les ministres des finances du G7 s'étaient déjà adressés au marché pour déplorer la volatilité excessive des monnaies. Mais en même temps, les Américains obtenaient de leurs partenaires qu'il soutiennent une plus grande flexibilité des taux de changes... Deux signaux très contradictoires, aussitôt interprétés comme un feu vert à une nouvelle glissade du billet vert face à l'euro, alors que d'autres monnaies faisaient de la résistance.

Après trois ans de baisse continue du dollar, les Européens commencent à mesurer les dégâts ; certains grands industriels sont de plus en plus tentés de produire en zone dollar... Les produits européens s'exportent plus difficilement... L'OCDE revoit à la baisse les perspectives de croissance de la zone euro... En France, le nouveau ministre des Finances se met lui aussi à douter. Une accumulation de mauvaises nouvelles qui ne semble pas infléchir la position du président de la BCE, Jean-Claude Trichet qui refuse toujours l'affrontement.

Dans son dernier communiqué, la BCE déplore une fois encore l'« excessive volatilité des marchés » ... Une formule trop souvent entendue qui ne fait plus vraiment sourire.



par Marc  Lebeaupin

Article publié le 23/12/2004 Dernière mise à jour le 23/12/2004 à 15:29 TU