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Informatique

Apple change de stratégie

Les deux nouveaux produits Apple : le Mac mini et l'iPod shuffle (Photo : www.applestore.fr)
Les deux nouveaux produits Apple : le Mac mini et l'iPod shuffle
(Photo : www.applestore.fr)
Apple lance deux nouveautés à des prix très agressifs: le «Mac Mini», une version compacte de son ordinateur vedette vendue à moins de 500 dollars, ainsi que le «iPod Shuffle», un baladeur musical disponible à moins de 100 dollars. Un important virage stratégique pour le leader dans la musique numérique qui part à la conquête de l’informatique bon marché.

Prix cassés et technologies mini… Apple a choisi de frapper fort pour cette nouvelle année en proposant un ordinateur portable de la taille d’une boite de biscuits (1,3 kg et 5 cm de haut) mais sans écran, ni clavier, ni souris. Livré avec les derniers logiciels multimédia et le système d’exploitation Mac OS X, le «Mac Mini» sera disponible en deux versions à partir de 499 dollars. Autre nouveauté: un nouveau baladeur musical le «iPod Shuffle»plus petit et plus léger qu’un paquet de chewing-gum, vendu moins de 100 dollars. Destiné aux utilisateurs moins gourmand en chansons, cette version encore plus compacte de son célèbre baladeur musical permettra de stocker jusqu’à 120 chansons.

Les lancements de ces mini-produits à mini-prix interviennent dans un contexte économique plutôt favorable pour la société de Steve Jobs portée par le succès phénoménal de l’iPod. Au dernier trimestre 2004, Apple avait vendu 4,5 millions d’unités de son baladeur musical. Au total, depuis son lancement il y a trois ans, l’iPod s’est vendu à près de 10 millions d’exemplaires. Les ventes de son baladeur iPod sont également dopées par son service payant de musique en ligne «iTunes Music Store».

Une percée chez les clients de Windows

De plus en plus, les particuliers en Europe et aux Etats-Unis s’équipent de plusieurs ordinateurs, d’où l’idée d’Apple de proposer des produits d’entrée de gamme. Avec le «Mac Mini», Apple a choisi de frapper très fort contre Microsoft, en essayant de faire une percée chez les clients de Windows. En effet, en vendant uniquement un boîtier sans écran, ni clavier, ni souris, on peut effectivement imaginer que le groupe de Steve Jobs s’adresse surtout à ceux qui possèdent déjà un ordinateur complet, soit un public qui par essence utilise à plus de 90 % le système Windows de Microsoft. A l'image de son concurrent, Apple se montre également souple en pratiquant des prix comparables à ceux des premiers PC bas de gamme. «Nous voulons fixer le tarif de manière à ce que les gens qui pensent basculer vers Mac n’aient plus d’excuses», explique Steve Jobs. .

Pour Apple, cette orientation vise à recentrer le groupe vers l’informatique bon marché, un secteur en plein explosion. Si l’on en croit une enquête publiée par le cabinet d’études Forrester Research, les marchés mûrs des Etats-Unis, d'Europe et d'Asie-Pacifique ajouteront 150 millions de nouveaux ordinateurs au marché mondial d'ici à 2010, tandis que 566 millions de nouveaux PC seront utilisés dans les pays émergents. Toujours est-il que pour devenir un acteur majeur du marché de l’électronique grand public, Apple doit relever un autre défi celui de la capacité à produire. L’expérience a montré que le constructeur avait déjà rencontrés des difficultés pour répondre à la demande. Après leur lancement aux Etats-Unis, le iMac et le iPod sont pendant de nombreuses semaines en rupture de stocks un peu partout.


par Myriam  Berber

Article publié le 18/01/2005 Dernière mise à jour le 18/01/2005 à 17:27 TU