Alaska
Nouveaux forages pétroliers
(Photo : AFP)
Près de 3 millions d'hectares, situées dans le versant nord de l'Alaska, dans une zone protégée depuis plus 20 ans, seront désormais ouverts à l'exploration et à la production pétrolière. Les documents finalisant cette décision ont été signés, samedi 22 janvier, par Gale Norton, le secrétaire à l’Intérieur qui, aux Etats-Unis, est chargé de la gestion des parcs nationaux et des propriétés domaniales.
Alors que près des deux-tiers de cet immense territoire de dix millions d'hectares dit «National Petroleum Reserve Alaska» (ou NPRA) étaient déjà ouverts à l’exploration et à l’exploitation pétrolière depuis 1923, cette zone dans le versant nord de l’Alaska était protégée depuis les années 80 à la suite d’une décision de l’administration Reagan. Pour ménager les organisations écologiques, les rives du lac Kaegaluk où transitent de nombreux oiseaux migrateurs et mammifères marins feront l'objet d'une protection particulière.
Le plus grand sanctuaire naturel de la planète
Il ne s'agit pas de l'immense refuge naturel Arctique de l'Alaska, dont l'exploitation suscite régulièrement un débat passionné au congrès américain, mais tout de même d'une nouvelle brèche dans l'un des plus grand sanctuaire naturel de la planète, L'administration américaine justifie sa décision par la nécessité d'accroître l'indépendance énergétique des Etats-Unis, notamment vis-à-vis du Proche-Orient.
Les Etats-Unis importent environ la moitié de leur consommation d'hydrocarbures. Les estimations des réserves pétrolières en Alaska sont très variables entre 2 et 12 milliards de barils. Dans cette affaire, le président Georges W. Bush, entend bien suivre les traces de son père qui avait déjà mené, en vain, une campagne pour exploiter l'Alaska. A l'époque, les organisations écologiques l'avaient accusé de défendre les intérêts de ses amis pétroliers.
par Jean-Marie Coat
Article publié le 23/01/2005 Dernière mise à jour le 23/01/2005 à 17:51 TU