Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Birmanie

Dans la Birmanie des militaires 2/2

Des enfants des bidonvilles, dont l'éducation est parfois prise en charge par les moines bouddhistes.(Photo : Juliette Robert/RFI)
Des enfants des bidonvilles, dont l'éducation est parfois prise en charge par les moines bouddhistes.
(Photo : Juliette Robert/RFI)

1ère partie - 2e partie


Education et santé en panne sèche

Aux abords des mines et des chantiers, dans les quartiers pauvres de la capitale où se développe la prostitution, les populations assistent impuissantes au désastre d’un nouveau fléau : le Sida. Les autorités laissent désormais passer à la télévision et dans les journaux, des messages de prévention abordant timidement la question. Pour ce qui est des traitements en revanche, les malades capables d’accéder aux anti-rétroviraux font figure d’exeption. La plupart du temps, les patients arrivent à l’hopital pour se faire soigner de la tuberculose ou même à la suite d’un accident, et c’est alors qu’ils apprennent leur séropositivité.

Seuls les patients fortunés peuvent s'offir un séjour en clinique, les autres échouent à l'hopital général qui manque de médecins comme de matériel.

Boi Chan directeur de clinique et sympathisant de l’opposition refuse de fermer les yeux sur la gravité de la situation. Il lui arrive de recueillir dans son établissements des patients qui n’ont aucun moyen de subvenir à leurs besoins, comme la petite Naomi Chan retrouvée aux côtés de sa mère morte du sida, à l’état d’abandon, sur un marché de Mandalay. Mais en général, seuls les patients fortunés peuvent s’offrir un séjour en  clinique, les autres échouent à l’hopital général où leur prise en charge est uniquement fonction des moyens de leurs proches, ou du dévouement d’associations caritatives.

Eau potable, sang, oxygène, seringues, coton et désynfectant sont la plupart du temps inabordables. Quant à la présence des médecins, elle est restrainte du fait de la nécessité pour eux d’aller trouver ailleurs un complément de salaire.

Procession de moines.
Les moines qui ne possèdent rien, selon la règle du bouddhisme théravada, jouent néanmoins un rôle de premier plan dans la vie sociale des birmans. Au risque de s’attirer les foudres des autorités –qui n’apprécient guère de voir ainsi soulignée leur incurie- certains prennent en charge l’éducation des enfants des bidonvilles.

Enfant au travail sur un chantier.
Enfants à l'école.

A Mandalay , au bord du fleuve, des baraques abritent les ouvriers employés par des sociétés du bâtiment pour remplir des camions entiers de sable, servant à fabriquer le ciment. Ces populations n’ont pas les moyens de scolariser leurs enfants. Ce sont des moines qui s’en chargent. Ils font appel à la solidarité de la communauté locale. Des couches entières de la populations vivent ainsi de la générosité de leurs concitoyens.

A Mandalay, des bidonvilles abritent des employés du bâtiment et leurs familles.

<< Début du reportage


par Juliette  Robert

Article publié le 10/02/2005 Dernière mise à jour le 15/02/2005 à 13:44 TU

Réalisation multimédia : Claire Wissing