Fespaco 2005
Le cinéma africain fête ses 50 ans au Fespaco
(Photo: RFI)
C’est sous le signe du cinquantenaire des cinématographies d’Afrique noire qu’est placée cette 19e édition du Fespaco. Vitrine des images africaines, cette 19e édition du festival le sera donc à double titre, puisqu’à la compétition officielle viendra cette année s’ajouter, anniversaire oblige, une grande rétrospective prenant en écharpe ce premier demi-siècle d’existence : d’Afrique-sur-Seine, tourné en 1955 par les Sénégalais Paulin Soumanou Vieyra et Mamadou Sarr, aux dernières productions, fictions et documentaires confondus.
Placé sous le parrainage de l’acteur français Richard Bohringer, dont l’intérêt personnel et professionnel pour l’Afrique n’est plus à prouver, le festival s’ouvrira par la projection des Amants de Mogador, dernier long métrage du Marocain Souheil Ben Barka, choisi pour présider le jury de la compétition longs métrages. Les films qui concourront pour l’Étalon d’or de Yenenga sont au nombre de vingt, en provenance de dix pays différents. L’Afrique du Sud, déjà très présente lors des deux dernières éditions, fait cette année une percée décisive en alignant quatre longs métrages pour la seule compétition officielle. Parmi eux, le très attendu Zulu Love Letter de Ramadan Suleman.
Certains de ces films ont déjà été vus dans des festivals internationaux (Venise pour Le long voyage du Marocain Ismael Ferroukhi, Amiens pour Zulu Love Letter du Sud-Africain Ramadan Suleman). D’autres ont déjà bénéficié d’une sortie : en France pour le Grand voyage, au Burkina pour Sous la clarté de la lune d’Apolline Traoré ou Tasuma, le feu de Daniel Kollo Sanou, deux gros succès du BO burkinabè 2004.
Comme pour la précédente édition, on note un nombre impressionnant de premiers films (Le grand voyage d’Ismael Ferroukhi, La nuit de la vérité de Regina Fanta Nacro, Sous la clarté… d’Apolline Traoré). Quelques exception remarquables, toutefois : Mweze Ngangura, qui avait obtenu le grand prix du Fespaco en 1999 pour Pièces d’identités revient cette année avec Les habits neufs de l’empereur. Quant au Sénégalais Ben Diogaye Beye, après vingt ans de silence, il présentera Un amour d’enfant.
par Elisabeth Lequeret
Article publié le 23/02/2005 Dernière mise à jour le 24/02/2005 à 13:39 TU