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Fespaco 2005

Les dates-clefs du cinéma africain

1955 : réalisation du premier film noir-africain. Afrique-sur-Seine est tourné à Paris par le groupe africain de cinéma animé par le Sénégalais Paulin Soumanou Vieyra, Jacques Mélo Kane, Mamadou Sarr et Robert Caristan.

1963 : le premier court métrage de fiction réalisé par un Noir en Afrique est Borom Sarret de Ousmane Sembène. Il raconte en 20 minutes les mésaventures d’un pauvre charretier de Dakar.

1966 : La Noire de… de Ousmane Sembène obtient le Prix Jean Vigo en France et exporte la renommée du cinéaste sénégalais. Le destin tragique d’une bonne sénégalaise, venue servir en Occident, dénonce les mirages de l’émigration. 1966 : fondation des Journées cinématographiques de Carthage à Tunis. Sous l’impulsion de Tahar Cheriaa, elles deviennent tous les deux ans une plate-forme des images arabes et africaines.

1969 : la première Semaine du cinéma organisée à Ouagadougou sert de matrice au Fespaco. Le 7 janvier 1972, il est institutionnalisé, devient biennal à partir de la 6e édition. Le Fespaco sert à la promotion des auteurs africains.

1970 : création de la Fédération panafricaine des cinéastes. Après les JCC où les réalisateurs se rencontrent, la Fepaci fédère les professionnels avec des textes comme le Manifeste de Niamey. Elle siège à Ouagadougou depuis 1972.

1973 : Touki Bouki du Sénégalais Djibril Diop Mambety participe à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes. Ses audaces formelles marquent une étape visionnaire, inégalée dans l’évolution des regards africains.

1975 : Chronique des années de braise de l’Algérien Mohammed Lakdhar Hamina remporte la Palme d’Or au Festival de Cannes.

1976 : la Sénégalaise Safi Faye envoie sa Lettre paysanne. C’est la première fois qu’une femme noire d’Afrique réalise un long métrage.

La première école audiovisuelle en Afrique, l’Inafec, fonctionne au Burkina de 1976 à 1987.

1979 : le Consortium interafricain de distribution cinématographique est créé à Ouagadougou. Les cinéastes veulent organiser un marché commun d’importation-distribution favorisant leurs productions. Les difficultés poussent le CIDC à la faillite à partir de 1983.

1987 : Yeelen du Malien Souleymane Cissé remporte le Prix du Jury au Festival de Cannes.

1990 : Tilaï du Burkinabè Idrissa Ouedraogo obtient le Prix du Jury ex-aequo au Festival de Cannes. Le film marque l’émergence d’une nouvelle génération d’auteurs, cherchant à s’insérer dans les circuits de diffusion internationaux.

1995 : inauguration de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou, première du genre au cœur de l’Afrique.

1999 : le Fespaco fête ses 30 ans.


par Michel  Amarger

Article publié le 23/02/2005 Dernière mise à jour le 24/02/2005 à 11:42 TU