Algérie
Emeutes de Sétif : un événement tragique
(Carte: SB/RFI)
La répression avait fait des milliers de morts dans le Constantinois, l'est algérien. (Carte: SB/RFI) |
Dans un contexte marqué en France par un certain nombre de revendications concernant la reconnaissance des méfaits perpétrés durant la colonisation, la commémoration du soixantième anniversaire des émeutes de Sétif prend cette année une signification particulière. Et ce n’est pas un hasard si un collectif nommé «les indigènes de la République» a appelé à manifester le 8 mai à Paris. Ces jeunes estiment que les discriminations dont sont victimes aujourd’hui, en France, les enfants d’immigrés peuvent être assimilées au «racisme colonial». Pour la Ligue des droits de l’Homme, ce type d’initiative invite à s’interroger sur «le rôle négatif dans la société française d’aujourd’hui de la persistance de ce passé refoulé».
Un hommage inédit aux victimes des massacres
Maison d'Européens incendiée à Kerrata. |
Il semble néanmoins qu’une évolution est en cours. Car pour la première fois depuis 60 ans, l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, a solennellement rendu hommage aux victimes de la répression des émeutes de Sétif et a qualifié cet événement de «tragédie inexcusable». Des propos confirmés par le ministre français des Affaires étrnagères, Michel Barnier, dans un entretien avec le quotidien algérien El-Watan.
par Valérie Gas
Article publié le 08/05/2005 Dernière mise à jour le 08/05/2005 à 10:19 TU