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Aéronautique

Trous d’air entre Paris et Berlin

Fort des succès accumulés ces dernières années, Noël Forgeard (photo) se verrait bien conserver la présidence d'Airbus.(Photo : AFP)
Fort des succès accumulés ces dernières années, Noël Forgeard (photo) se verrait bien conserver la présidence d'Airbus.
(Photo : AFP)
C'est ce mercredi que seront nommés officiellement les nouveaux dirigeants du groupe EADS. Deux coprésidents dont les noms sont maintenant connus : il s'agit du Français Noël Forgeard, ancien patron d'Airbus, et de l'Allemand Thomas Enders. Le nouveau couple franco-allemand se déchire déjà, avant même de prendre ses fonctions. Le principal désaccord porte sur la nomination du nouveau président d'Airbus.

On a beau évoquer les grands succès de ce «champion européen de l'aéronautique civile et militaire», les choses ne sont jamais simples quand il s'agit de désigner les patrons d'EADS et de ses filiales...

Le renouvellement en cours des mandats au sein d'EADS a déjà donné lieu à une poussée de fièvre entre les deux actionnaires. Dans un premier temps, l'équilibre fragile des pouvoirs entre Français et Allemands a déjà été remise en cause par Noël Forgeard, pressé de mettre un terme à cette direction bicéphale.

Vers une prolongation de Noël Forgeard

Un projet rapidement abandonné. Les deux coprésidents vont donc prendre leur fonction dès ce mercredi, mais les querelles sont loin d'être terminées. Il faut maintenant nommer les patrons d'Airbus, Eurocopter, et de l'ensemble des divisions du groupe.

Mission douloureuse, s'agissant surtout da la succession de Noël Forgeard à la tête d'Airbus qui réalise à elle seule 64 % du chiffre d'affaires d'EADS et 80 % de ses bénéfices. Les Français revendiquent le poste, mais ils ne sont pas parvenus à s'entendre avec leurs partenaires allemands sur un candidat.

Fort des succès accumulés ces dernières années, Noël Forgeard se verrait bien conserver la présidence d'Airbus, même si les statuts de l'entreprise interdisent le cumul des mandats. Mais pour éviter une crise ouverte entre actionnaires, les Allemands pourraient accepter provisoirement un tel compromis, en attendant que les tensions s'apaisent.


par Marc  Lebeaupin

Article publié le 10/05/2005 Dernière mise à jour le 10/05/2005 à 13:11 TU