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Salon du Bourget 2005

La rivalité commerciale Airbus-Boeing domine le salon

La rivalité commerciale Airbus-Boeing domine le salon du Bourget 2005.(Photos: Marc Verney/RFI)
La rivalité commerciale Airbus-Boeing domine le salon du Bourget 2005.
(Photos: Marc Verney/RFI)
Au moment où Airbus sort son A380, Boeing semble se réveiller d’une longue torpeur et emporte des marchés. A peine feutrée, la bataille bat son plein dans le ciel du Bourget.

Impossible de le manquer : c’est le dernier de la rangée. C’est aussi le plus grand. Le dernier-né de la gamme Airbus, l’A380, à peine une centaine d’heures de vol à son actif, attend sagement l’heure de la démonstration en vol, trônant majestueusement près de la piste d’envol du Bourget qu’il a d’ailleurs fallu aménager pour accueillir ce quadriréacteur, haut comme un immeuble de sept étages. À ses côtés, l’A318 –un autre fleuron de la famille– fait presque figure de modèle réduit.

La concurrence n’est pas loin. À une cinquantaine de mètres tout au plus, Boeing expose son B777 Worldliner, faute de pouvoir présenter son avion révolutionnaire, le B787 Dreamliner un long-courrier particulièrement économe en carburant qui n’est encore qu’à l’état de projet, mais qui a déjà enregistré 266 commandes.

Ce salon comporte d’ailleurs d’autres nouveautés, comme le Falcon 7X de Dassault Aviation, classé comme avion d’affaires, mais qui est tellement imposant par sa taille qu’il évoque davantage un petit avion de ligne qu’un appareil pour PDG pressé et fortuné.

D’ores et déjà, l’édition 2005 du Salon du Bourget s’annonce comme un succès : les nouveautés sont au rendez-vous, exposants et visiteurs aussi.

Ambiance sur le parking «air» du Bourget. Au premier plan, le Lockheed Super Constellation.
(Photo: Marc Verney/RFI)
Voici deux ans, le semi-boycott des Américains avait porté un coup sévère au Salon du Bourget, menacé non seulement par Farnborough (Grande-Bretagne) avec lequel il alterne une année sur deux, mais surtout par le salon de Singapour et l’émergence de nouveaux salons aéronautiques comme celui de Dubaï. En 2003, les Américains, pour « punir » la France de son hostilité à l’intervention en Irak, avait limité de façon drastique sa délégation, en nombre et en qualité : le grade le plus élevé autorisé à représenter l’armée américaine était celui de colonel.
Le chasseur de pointe de l'US Navy, le F-18 Super Hornet.
(Photo: Marc Verney/RFI)
Le contraste ne pourrait pas être plus élevé cette année : pas moins de 125 généraux américains, de une à trois étoiles, ont fait le déplacement pour un salon qui est présenté comme « stratégique » pour la défense des États-Unis.

L’attaque des drones

Par rapport aux éditions précédentes, outre les nouveautés évoquées plus haut dans le transport aérien civil, on est frappé de la multiplication et de la diversité des drones, ces avions sans pilote, pour la plupart –mais pas tous– destinés à des applications militaires. Pionniers en la matière, les Israéliens, dont le stand s’est considérablement agrandi par rapport aux années précédentes, en présentent de multiples modèles. A la vérité, presque tous les grands avionneurs en font désormais autant. L’une des curiosités de ce salon n’est d’ailleurs qu’une maquette présentée par Dassault, joliment baptisée « Neuron ».

Maquette du drone furtif français Neuron.
(Photo: Marc Verney/RFI)
C’est autant un concept qu’un projet, pour ce que l’on peut en savoir. S’inspirant manifestement des avions furtifs américains, cette aile volante de grande taille qui évoque une chauve-souris est censée devenir d’ici une dizaine d’années un avion à réaction furtif sans pilote destiné, par exemple, à accompagner des avions de combats pour se voir assigner des missions secondaires par le pilote de l’appareil principal.

Mais sur les autres stands, ce sont des drones bien réels, volant le plus souvent avec des hélices, qui sont proposés aux nombreux visiteurs galonnés de toutes nationalités pour renforcer leur armée de ces appareils d’observation permettant d’aller sans risque au plus près de la zone des combats. Certains de ces drones peuvent d’ailleurs être équipés d’armes télécommandées !

Une société israélienne propose d’ailleurs un système complètement intégré permettant au fantassin de recevoir par radio sur un écran qui se porte au poignet  comme un bracelet-montre les images émissent quelques centaines de mètres plus haut par un drone survolant le théâtre d’opérations.

On se presse pour visiter le cockpit du Rafale de Dassault.
(Photo: Marc Verney/RFI)
Mais le Bourget, n’en déplaise au grand public qui pourra accéder au salon à partir de vendredi, ne se limite pas aux expositions d’appareils au sol et aux spectaculaires démonstrations en vol. Sous les hangars, de multiples exposants reçoivent la visite empressée d’hommes en complet-veston portant l’inévitable attaché case et –plus rarement, de femmes en tailleur strict – venus s’informer sur la dernière découverte en matière de roulement à bille, de carénage de cockpit, de train d’atterrissage où de l’infinie variété des équipement constituant l’avionique, c’est-à-dire des instruments de bord qui embarquent de plus en en plus d’électronique, qui sont de plus en plus sophistiqués, et à l’ergonomie croissante, sans commune mesure avec la blanche de bord que l’on trouvait dans les cockpits voici à peine une dizaine d’années.

Car la popularité jamais démentie du Salon du Bourget auprès des fans de l’aviation ne doit pas faire oublier que cette manifestation reste avant tout un salon professionnel au cours duquel se traitent des affaires qui se comptent au total en centaines de millions d’euros.


par Olivier  Da Lage

Article publié le 16/06/2005 Dernière mise à jour le 16/06/2005 à 09:16 TU

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L'édition 2005 du salon aéronautique du Bourget

Par Daniel Desesquelle

«Le nombre des exposants atteint un niveau record, 238 avions sont annoncés.»

Louis Le Portz

Commissaire général du salon du Bourget

«Ce sera un salon exceptionnel.»

Louis Le Portz

Commissaire général du salon du Bourget

«La grande vedette, ce sera l'A-380.»

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