Equateur

Crise sociale, conflit pétrolier

L'agitation sociale, pourtant dirigée contre les compagnies étrangères, a poussé la compagnie publique Petroecuador à suspendre sa production et ses exportations.
(Source : Petroecuador)

En raison d’un grave conflit social, les installations pétrolières de deux provinces sont bloquées depuis le début de la semaine par des manifestants. La compagnie nationale Petroecuador a même été contrainte à fermer le robinet du pétrole.

L'imposition de l'état d'urgence n'y a rien fait : la compagnie pétrolière publique Petroecuador a du cesser sa production et suspendre ses exportations en raison des manifestations qui menacent les installations pétrolières. Le gel des exportations de pétrole d’Equateur, le 5e producteur d'Amérique latine, a entraîné une hausse du prix du baril, vendredi sur les marchés asiatiques.

L'agitation sociale dans les deux provinces pétrolières de l'Amazonie est dirigée contre les compagnies étrangères. Les manifestants, soutenus par les autorités locales, veulent la renégociation des contrats des sociétés américaine, canadienne ou brésilienne qui exploitent l'or noir en Equateur. Ils exigent une meilleure répartition des bénéfices entre les concessionnaires et l'Etat. Il demandent aussi que les sociétés étrangères participent au financement des services sociaux de base, dans la région, et favorisent l'emploi local.

Paradoxalement c'est la compagnie pétrolière publique équatorienne qui fait les frais de la situation, alors que les compagnies étrangères n'ont pas encore signalé de difficultés pour l'instant. En 2004 le pétrole a rapporté près de 4 milliards de dollars au pays.

par Francine  Quentin

Article publié le 19/08/2005 Dernière mise à jour le 19/08/2005 à 12:09 TU