Somalie
Elections législatives au Somaliland
(Infographie: Marc Verney/RFI)
Pouvoir et opposition s'accordent sur un point : ces troisièmes élections multipartites en cinq ans sont une nouvelle occasion de prouver la viabilité de cette république autoproclamée. Pour arriver à leurs fins, les acteurs politiques de l'ancien protectorat britannique disposent d'un atout : le Somaliland est un îlot de relative stabilité alors que les nouvelles institutions fédérales somaliennes sont toujours incapables de faire taire les rivalités entre les différents seigneurs de la guerre contrôlant le pays.
Pour l'heure, si les agences humanitaires de l'ONU et des ONG ont installé des bureaux à Hargeisa, la capitale, seule l'Ethiopie maintient une présence diplomatique sur place. Craignant un éclatement total de la Somalie, l'ensemble de la communauté internationale, de son côté, a jusque-là préféré rejeter les demandes de reconnaissance de la province sécessionniste.
Le goût du Khat
Concernant la campagne électorale, celle-ci a été marquée par quelques tentatives de fraude. Des candidats ont ainsi fait imprimer des faux bulletins de vote. Par ailleurs, sûrement dans l'intention de s'attirer les bonnes grâces de l'étranger et notamment des Etats-Unis qui disposent d'une base militaire à Djibouti, les autorités locales ont récemment annoncé la capture d'un membre éminent d'al-Qaïda.
La population, elle, semble s'intéresser au scrutin. L'augmentation spectaculaire des ventes de journaux en témoigne. Le goût du Khat, plante euphorisante massivement consommée dans la région, incite également à se rendre aux urnes : l'ensemble des partis n'ont pas hésité à effectuer des distributions pour s'attirer les voix de leurs électeurs potentiels.
par Cyril Bensimon
Article publié le 29/09/2005 Dernière mise à jour le 29/09/2005 à 12:26 TU