La légende de la CAN
13ème édition : retour du Ghana
La Libye est l’hôte de la compétition à laquelle elle n’avait encore jamais pris part. Le tableau des qualifiés pour cette édition est relevée puisqu’on trouve les deux « mondialistes » d’Espagne 1982 : l’Algérie et le Cameroun, considérés comme les favoris face au Nigeria, à la Zambie, l’Éthiopie, au Ghana et à la Tunisie qui a remplacé au pied levé l’Égypte, forfait pour des raisons politiques.
La Libye du « Guide de la Révolution » va faire de la compétition une tribune pour sa propagande. Les conditions d’organisation sont excellentes, seul le chauvinisme des foules de Tripoli constitue une fausse note. A Benghazi, l’autre site de la compétition où ne joue pas la sélection hôte, les matches ont lieu dans un stade presque vide.
Dans leur groupe, les Libyens prouvent, lors du match d’ouverture, le 5 mars 1982 au stade du 11 juin, qu’ils ont des ambitions, c’est à la dernière minute que les Ghanéens égalisent (2-2). Ils vont ensuite battre la Tunisie (2-0) avant de partager les points avec les Camerounais (0-0). Algériens, Ghanéens, Libyens et Zambiens se qualifient pour les demi-finales. Exit le Cameroun, l’autre « mondialiste », dès le premier tour. Ghanéens et Libyens obtiennent ensuite le visa pour la finale aux dépens de l’Algérie (3-2), après prolongations, et de la Zambie (2-1).
La finale est âprement disputée. Au but ghanéen inscrit à la 35ème minute par George Alhassan, la réplique libyenne vient de Beshari à la 70ème minute. Suite aux prolongations qui ne s’avèrent pas décisives, les Ghanéen s’imposent aux tirs au but (7 à 6). Le Black Star est quadruple champion d’Afrique. Dans la sélection qui réussit cette performance évolue un jeune joueur de 17 ans du nom d’Abedi Pelé.
Article publié le 12/01/2006 Dernière mise à jour le 12/01/2006 à 17:07 TU