Libye - Côte d’Ivoire : 1 - 2
Les « Eléphants » pataugent mais se qualifient
(Photo : AFP)
De l’un de nos envoyés spéciaux en Egypte
Surprise lors de la présentation des deux équipes,
D’entrée de jeu en tout cas, les « Eléphants » donnaient le sentiment d’être animés des meilleurs intentions. Ils s’installaient confortablement dans la moitié de terrain libyenne, acculant la défense verte, côté gauche sous les assauts répétés d’Arouna Koné un peu trop libre de ses mouvements.
Premiers frissons pour le gardien Gzallah Muftah sur une tentative de Kanga Akalé. Le portier libyen avait par deux fois relâché le ballon avant que le puissant milieu ivoirien ne s’en saisisse. Deux minutes plus tard, encore une grosse faute de main du gardien libyen et cette fois Didier Drogba ne laissait pas passer l’aubaine, seul à trois mètres devant une cage grande ouverte : 1-0
Les Libyens en s’avouent pas vaincus
On se demandait à quelle sauce les camarades de Tarek El Taieb allaient être mangés. La pression ne se démentait pas mais les centres répétés de Koné ne trouvaient pas de destinataire. Les Libyens ne se démontaient pas. Au contraire, ils donnaient le sentiment d’avoir compris qu’à rester derrière, ils s’orientaient tout droit vers la porte de sortie. Une faute de Meite à la 15e minute allait sonner le réveil ou la prise de conscience des Verts. Le coup franc ne donnait rien mais ils venaient de comprendre que la citadelle orange n’était pas inviolable.
Sous la baguette de leur maestro et capitaine Tarek El Taieb, pivotant, dribblant, effaçant ses adversaires les plus proches, ils se rapprochaient du but de Jean-Jacques Tizié. Une tentative de Naje Sushan, puissante mais un peu trop enlevée, faisait se soulever un public égyptien qui avait pris fait et cause pour le voisin. A la demi-heure de jeu, Koné reprenait presque à bout portant, mais sa balle passait au-dessus du but. 37e minute, frappe d’El Taieb ; même destination hors-cadre. Les oranges baissaient de pied faute de pouvoir parachever les déboulés d’Akalé et Koné sur la côté gauche de la pelouse ; Abdeslam Khames suite à un centre de Muntaser infiltré dans la surface ivoirienne expédiait de la tête un véritable missile au fond des filets de Tizié. L’arbitre singapourien de la rencontre Shamsul Maidin renvoyait les deux équipes aux vestiaires sur ce score de parité.
Le doute dans le camp des « Elephants »
Mis en confiance par leur égalisation, les Libyens attaquaient la seconde période très déterminés, peut-être davantage que les Ivoiriens. Ils s’étaient convaincus que le favori initial avait du plomb dans l’aile et que ses belles dispositions de départ s’étaient amenuisés. De fait la partie s’équilibrait, les Libyens pas maladroits au milieu de terrain prenant parfois l’ascendant sur une équipe où
Le doute s’insinuait dans la camp des « Eléphants » quand, après un corner et un gros cafouillage à cinq mètres de sa ligne de but, Ghzallah Muftah renvoyait le ballon des deux poings directement sur la tête de Yaya Touré, sans réplique possible pour le Libyen. Deux buts à un en faveur des Oranges. Kalou prenait la place de Yapi sans que le rendement de l’équipe en soit amélioré au cours du dernier quart d’heure..
Encore une fois la Côte d’Ivoire finissait par s’imposer sans convaincre. Elle avait souffert, mais avec six points elle possède désormais un bon espoir de qualification pour les quarts de finale. Carton plein au marquoir, mais quelques inquiétudes légitimes côté jeu, face à une formation libyenne plus à son aise que lors de sa première sortie face à l’Egypte. La Côte d’Ivoire peut-elle aller crescendo dans une compétition où il faut d’abord savoir préserver ses forces. Qui le sait…
par Gérard Dreyfus
Article publié le 24/01/2006 Dernière mise à jour le 03/02/2006 à 15:16 TU