Zambie – Guinée : 1 – 2
Le « Syli national » pousse la porte des quarts de finale
(Photo : AFP)
De l’un de nos envoyés spéciaux en Egypte
La chaude après-midi d’Alexandrie s’est transformée en soirée bien fraîche au Stade Harras El Hodoud. Le ciel menaçait même de déverser ses trombes sur les 20 000 spectateurs présents, comme il l’avait fait dans la matinée sur la ville. Et si heureusement pour le spectacle, il n’a pas plu, en revanche, le ciel a bien failli tomber sur la tête des Guinéens, cueillis à froid par une dynamique équipe de Zambie. Mais finalement, la foudre est tombée par deux fois dans le camp des «Chipolopolo Boys», en fin de match, mettant un terme à leur ambition pour la suite de la compétition.
Pour les «Chipolopolo Boys», il n’y avait pas trente-six façons d’aborder ce match. Il leur fallait bousculer leurs adversaires, marquer un ou des buts, pour engranger enfin leurs premiers points de la compétition. Lors du premier match de ce groupe C, les hommes entraînés par Kalusha Bwalya s’étaient inclinés face à des Tunisiens nettement supérieurs (4-1). Mais les Zambiens avaient déjà montré de belles choses. Et là, ils ont encore gagné en efficacité.
En face, le «Syli national» abordait ce match, fort d’une victoire enregistrée lors du premier match face à l’Afrique du Sud (2-0). Ce succès avait permis d’accroître le capital confiance de coéquipiers de Dian Bobo Balde. Peut être un peu trop ?
La Zambie ouvre le score
D’emblée, les joueurs zambiens ont posé leur jeu, se sont installés dans le camp guinéen. Débordement par les ailes, pressing dans l’axe… ils obtiennent ainsi plusieurs occasions sur des coups de pieds arrêtés. C’est ainsi que sur un corner, tiré par Felix Katongo à la 32ème minute depuis la coin droit, Elijah Tana s’élève plus haut que les défenseurs guinéens et, d’un coup de tête puissant, envoie la balle dans la cage de Naby Diarso (1-0). Trois minutes plus tard, les «Chipolopolo Boys» sont tout prêt d’aggraver la marque : deux tirs consécutifs de Collins Mbesuma, stoppés à chaque fois par le portier guinéen.
(Photo : AFP)
Que s’est-il passé dans les vestiaires guinéens à la mi-temps ? Peut être qu’après la douche froide du but encaissé en première temps, les joueurs se sont fait passer un savon par le coach ? Toujours est-il qu’en seconde mi-temps, le «Syli national» affiche des ambitions nettement plus offensives. Feindouno, Mansaré, Bangoura reçoivent davantage de ballons devant. Et derrière, la défense serrent les rangs. Et si les Zambiens continuent de se montrer dangereux, dans des contres, les occasions de buts sont nettement en faveur du «Syli National».
Feinduno égalise sur penalty
A la 59ème minute, Thiam enlève un peu trop son tir. Sept minutes plus tard, ce même Thiam ne cadre pas sa frappe depuis les
Dès lors, les hommes de Kalusha Bwalya semblent abasourdis, mais ils tentent néanmoins de réagir par contres. Mais ils se heurtent à une solide défense et surtout à un impeccable Naby Diarso, qui arrête ainsi deux tirs de Christopher Katongo, dans les cinq dernières minutes. Les Guinéens auraient pu se contenter de tenir le match nul. C’était sans connaître la fougue de cette jeune équipe, combative jusque dans les arrêts de jeu. Les efforts des coéquipiers de Dian Bobo Balde seront payants, puisque dans les arrêts de jeu, ils inscrivent leur deuxième but, sur un tir de Pascal Feindouno. La frappe de l’attaquant du club français de St-Etienne rebondit sur la barre transversale avant de franchir la ligne (2-1). C’est la 91e minute. Le banc guinéen exulte. Ce but propulse les Guinéens en quart de finale. Pour les Zambiens, en revanche, c’est la grande désillusion. En dépit de leur jeu séduisant, les «Chipolopolo Boys» voient leurs perspectives de qualification s’envoler définitivement dans le vent froid du stade Haras El-Hodoud.
par Olivier Péguy
Article publié le 26/01/2006 Dernière mise à jour le 26/01/2006 à 21:00 TU