France
Ilan et les autres
(Photo: AFP)
Dans le courant de l'année 2004, une vingtaine de personnalités françaises venant d'horizons très divers, reçoivent des courriers menaçants. Il leur est demandé de verser d'importantes sommes d'argent. Ces lettres portent toujours la même étrange signature « Armata Corsa ». Cet indice bien précis a mis les enquêteurs de la brigade criminelle sur la piste du gang impliqué dans la séquestration et l’assassinat du jeune juif Ilan Halimi. L'un des membres de cette bande, un jeune homme de 18 ans est actuellement mis en examen et écroué pour le meurtre d’Ilan Halimi. A l'époque où ces courriers ont été envoyés à des personnalités, ce jeune homme a été photographié à son insu, dans un cybercafé utilisé par Armata Corsa. Interrogé par la police, il a reconnu en effet s'être rendu régulièrement dans cet endroit pour consulter, à la demande de Youssouf Fofana, leur courrier électronique.
Plusieurs tentatives de racket
Puis, en décembre 2004, le gang abandonne son nom et change de cible et commence à s'en prendre aux professions libérales, notamment à des médecins. Les exigences du gang montent d'un cran. Il demande de 10 000 à 100 000 euros à ses victimes, les harcèle par téléphone et leur adresse même des cassettes enregistrées donnant des instructions pour le versement des fonds. De l'argent a-t-il été effectivement versé aux racketteurs ? C'est ce que veulent savoir les enquêteurs de la brigade criminelle qui cherchent par ailleurs à établir le nombre exact de tentatives d'enlèvements à l'actif du gang avant celui d'Ilan Halimi, enlèvement qui a abouti à la mort du jeune homme.
par Pascale Lavergne
Article publié le 25/02/2006 Dernière mise à jour le 25/02/2006 à 14:35 TU