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France

Ilan et les autres

L'affaire du «gang des barbares» fait la une de la presse ivoirienne. A Abidjan, la garde à vue de Youssouf Fofana a été prolongée ce samedi de 48 heures.(Photo: AFP)
L'affaire du «gang des barbares» fait la une de la presse ivoirienne. A Abidjan, la garde à vue de Youssouf Fofana a été prolongée ce samedi de 48 heures.
(Photo: AFP)
Les enquêteurs se penchent sur de multiples menaces et tentatives de racket intervenues auprès de personnes connues à Paris, quelques mois avant l'enlèvement du jeune Ilan. Ces tentatives d’extorsion de fonds semblent être imputables à la même bande.

Dans le courant de l'année 2004, une vingtaine de personnalités françaises venant d'horizons  très divers, reçoivent des courriers menaçants. Il leur est demandé de verser d'importantes sommes d'argent. Ces lettres portent  toujours la même étrange signature « Armata Corsa ». Cet indice bien précis a mis les enquêteurs de la brigade criminelle sur la piste du gang impliqué dans la séquestration et l’assassinat du jeune juif Ilan Halimi. L'un des membres de cette bande, un jeune homme de 18 ans est actuellement mis en examen et écroué pour le meurtre d’Ilan Halimi. A l'époque où ces courriers ont été envoyés à des personnalités, ce jeune homme a été photographié à  son insu, dans un cybercafé utilisé par Armata Corsa. Interrogé par la police, il a reconnu en effet s'être  rendu régulièrement dans cet endroit pour consulter, à la demande de Youssouf Fofana, leur courrier électronique.

Plusieurs tentatives de racket

Puis, en décembre 2004, le gang abandonne son nom et change de cible et commence à s'en prendre aux professions libérales, notamment à des médecins. Les exigences du gang  montent d'un cran. Il demande de 10 000 à 100 000 euros à ses victimes, les harcèle par téléphone et leur adresse même des cassettes enregistrées donnant des instructions pour le versement des fonds. De l'argent a-t-il été effectivement versé aux racketteurs ? C'est ce que veulent savoir les enquêteurs de la brigade criminelle qui cherchent par ailleurs à établir le nombre exact de tentatives d'enlèvements à l'actif du gang avant celui d'Ilan Halimi, enlèvement qui a abouti à la mort du jeune homme.


par Pascale  Lavergne

Article publié le 25/02/2006 Dernière mise à jour le 25/02/2006 à 14:35 TU