Bénin
Premier tour de l'élection présidentielle
(Photo : AFP)
Les bureaux de vote ont ouvert dimanche matin pour permettre à plus de quatre millions d'électeurs de départager 26 candidats à la succession de Mathieu Kérékou, à la présidence de la République. Mathieu Kérékou, 72 ans, est resté trente ans à la tête du pays. L'organisation du scrutin a connu de nombreux problèmes qui font craindre des dysfonctionnement le jour du vote, certains candidats ayant déjà dénoncé des tentatives de fraude. Les résultats officiels du premier tour ne devraient pas être connus avant plusieurs jours.
Reportages d'Olivier Rogez, envoyé spécial de RFI au Bénin.
Le chef de l'Etat sortant, Mathieu Kérékou, 72 ans, est resté trente ans à la tête de l’Etat. Il ne se représente pas : la Constitution béninoise fixe à 70 ans l'âge limite pour les prétendants à la présidence, un âge dépassé par Mathieu Kérékou, comme par son traditionnel rival, Nicéphore Soglo.
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Qui, des vingt-six candidats à la présidence, le remplacera ? Depuis dimanche matin, les Béninois sont invités à se rendre dans les bureaux de vote du pays pour désigner le successeur à la tête du pays : l’ouverture des bureaux de vote a eu lieu dimanche matin ; ils resteront ouverts jusqu'à 16h00 (15h00 GMT), selon la Commission électorale nationale autonome (CENA). Commencera alors le début du dépouillement des bulletins, mais les résultats officiels du premier tour ne devraient pas être connus avant plusieurs jours.
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La nouvelle loi électorale prévoit un nombre maximum de 300 électeurs inscrits par bureaux de vote : au total, ce sont quelque 17 480 bureaux qui ont été installés pour plus de 4 millions d’électeurs. L'organisation du scrutin a connu de nombreux problèmes qui font craindre des dysfonctionnement le jour du vote, certains candidats ayant déjà dénoncé des tentatives de fraude.
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« Le jeu est plus que jamais ouvert »
L'opposition entre Mathieu Kérékou et Nicéphore Soglo a dominé la scène politique de ce petit pays d'Afrique de l'ouest depuis 1990 et, avec leur départ, « le jeu est plus que jamais ouvert », estime le politologue Jean-Paul Amoussou. Toutefois, le président béninois sortant Mathieu Kérékou a estimé dimanche que l'élection présidentielle en cours dans son pays « ne sera pas transparente. Vous le savez, les candidats le savent et ne disent rien, ceux qui sont chargés de l'élection ne disent rien non plus », a déclaré le chef de l'Etat à la presse au bureau de vote de Zongo, dans le centre de la capitale économique béninoise. Il a poursuivi : « Il ne sera jamais dit que le Bénin a organisé l'élection présidentielle dans les ténèbres (...). S'il le faut, on passera trois ou quatre mois pour vérifier les résultats, comme aux Etats-Unis ».
Il s'agit de la quatrième présidentielle depuis le rétablissement du multipartisme en 1990. Si aucun des candidats n'obtient dimanche la majorité absolue des voix, un second tour sera organisé deux semaines plus tard.
par Dominique Raizon
Article publié le 05/03/2006 Dernière mise à jour le 05/03/2006 à 13:49 TU
