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Chine

Pékin va construire son TGV

La Chine est déjà dotée d'un train rapide, le Maglev (430km/h), le premier train à sustentation magnétique au monde, et de technologie allemande. Sa ligne actuelle couvre quelque 30 kilomètres entre le quartier financier de Shanghai et l'aéroport international de Shanghai-Pudong.
(Photo : AFP)
La Chine est déjà dotée d'un train rapide, le Maglev (430km/h), le premier train à sustentation magnétique au monde, et de technologie allemande. Sa ligne actuelle couvre quelque 30 kilomètres entre le quartier financier de Shanghai et l'aéroport international de Shanghai-Pudong.
(Photo : AFP)
La Chine a choisi une technologie nationale pour construire son train à grande vitesse, entre Pékin et Shanghai, déclinant ainsi les offres de service japonaises, allemandes et françaises. La volonté chinoise de procéder par transfert de technologie avec ses partenaires étrangers contraint ses dernières à une politique d’innovation constante.

Le jeu reste ouvert selon le constructeur français Alstom car, de toute façon, la Chine n'aurait jamais acheté, clefs en mains, un TGV étranger. Toute la stratégie chinoise consiste en effet depuis ces dernières années à établir des partenariat, joint venture entre sociétés étrangères et chinoises afin d'acquérir la technologie. Et même toutes les technologies, puisque Pékin maintient l’équilibre des contrats entre les pays acteurs d'un même secteur afin de pouvoir mieux choisir ensuite.

Stratégie que l'on retrouve par exemple dans le secteur automobile, mais également nucléaire. En ce qui concerne le ferroviaire en novembre dernier l'allemand Siemens a vendu 60 trains à grande vitesse à Pékin pour la ligne reliant la capitale à la ville olympique de Tianjin. Mais seuls 3 trains seront construits en Allemagne. Les autres le seront par une société chinoise : une large partie du contrat prévoit en effet assistance et transfert de technologie.

Idem avec le contrat passé l'an dernier par Alstom pour des automotrices : le taux de transfert était de 52%. Une situation qui force les sociétés étrangères à innover sans cesse afin de garder une longueur d'avance. Quant à la chine elle continuera à avoir besoin de leur expertise car, d'ici 2020, le pays doit construire 28 000 kilomètres de voies nouvelles.


par Frédérique  Tissandier

Article publié le 10/03/2006 Dernière mise à jour le 10/03/2006 à 16:17 TU