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Mauritanie

Sur la première transsaharienne

(Carte : Bourgoing/RFI)
(Carte : Bourgoing/RFI)
La première transsaharienne à voir le jour sur le continent africain traverse 470 km de Sahara, du Nord au Sud, entre la frontière nord de la Mauritanie et la capitale Nouakchott. Ce goudron qui a permis de désenclaver Nouadhibou, la capitale économique, était un rêve depuis des années pour les Mauritaniens mais aussi pour tous les voyageurs  : c'était le dernier chaînon manquant de la liaison Tanger (Maroc) - Dakar (Sénégal). La fin des travaux il y a quelques mois, annonce une petite révolution pour les commerçants marocains, sénégalais et mauritaniens, les pêcheurs du littoral et les nomades. La transsaharienne franchit deux cordons dunaires dans un environnement difficile mais elle a déjà ses adeptes. Grâce aux forages creusés pour les travaux, des dizaines de familles s'y sont installées et donnent vie petit-à-petit à ce nouveau bitume auquel personne n'osait croire.

La route a changé la vie des amoureux de la brousse et des nomades qui vivent dans cette région du Sahara, le long de l’océan Atlantique

«La route a fixé beaucoup de nomades. Ils ont trouvé de l'eau, des moyens de transports rapides. La route leurs facilite la vie.»

La nouvelle transsaharienne est encore peu fréquentée ; les voitures roulent parfois à 160 voire 180 km/h, ce qui n’est pas sans risque pour le bétail qui traverse sans prévenir.(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)
La nouvelle transsaharienne est encore peu fréquentée ; les voitures roulent parfois à 160 voire 180 km/h, ce qui n’est pas sans risque pour le bétail qui traverse sans prévenir.
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

Les campements se multiplient le long de la route. Les forages réalisés pour sa construction ont sédentarisé de nombreux nomades. Il n’existait jusque-là que très peu de points d’eau dans cette zone du Sahara.(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)
Les campements se multiplient le long de la route. Les forages réalisés pour sa construction ont sédentarisé de nombreux nomades. Il n’existait jusque-là que très peu de points d’eau dans cette zone du Sahara.
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

 

Nouadhibou la capitale économique est enfin désenclavée grâce à la route

«La route de Nouadhibou était impensable à cause de certaines régions et de la présence du sable.»


A Nouhadibou, avant la route, il fallait monter dans l'unique wagon voyageur du train minéralier pour aller au nord-est du pays vers les villes de Choum et Zouérate. Nouakchott, la capitale, n'était accessible que par avion. Aujourd'hui, il suffit de 4 à 5 heures de route pour faire le trajet.(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)
A Nouhadibou, avant la route, il fallait monter dans l'unique wagon voyageur du train minéralier pour aller au nord-est du pays vers les villes de Choum et Zouérate. Nouakchott, la capitale, n'était accessible que par avion. Aujourd'hui, il suffit de 4 à 5 heures de route pour faire le trajet.
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

 


Près du port artisanal de Nouadhibou les camions frigorifiques sont remplis de poisson frais. Grâce à la route, le poisson est acheminé en quelques heures dans la capitale Nouakchott et même jusqu’au Sénégal.(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)
Près du port artisanal de Nouadhibou les camions frigorifiques sont remplis de poisson frais. Grâce à la route, le poisson est acheminé en quelques heures dans la capitale Nouakchott et même jusqu’au Sénégal.
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

 

La route a séduit beaucoup de voyageurs mais pas toujours ceux que l’on attendait

«L'insécurité s'est installée à Nouadhibou. J'ai été cambriolé deux fois. La facilité de passage, c'est un des inconvénients de la route.»


Chaque semaine 200 étrangers d’Afrique subsaharienne empruntent la route pour rejoindre Nouadhibou, au nord de la Mauritanie. La plupart cherche à gagner clandestinement les Iles Canaries. Les négociations pour trouver une pirogue se font parfois directement sur le port artisanal.(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)
Chaque semaine 200 étrangers d’Afrique subsaharienne empruntent la route pour rejoindre Nouadhibou, au nord de la Mauritanie. La plupart cherche à gagner clandestinement les Iles Canaries. Les négociations pour trouver une pirogue se font parfois directement sur le port artisanal.
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

 

La route a déjà profondément changé les habitudes des pêcheurs du Parc national du banc d’Arguin et de leurs familles

«Avant, les villages du bord de mer profitaient beaucoup du passage des voyageurs, mais le goudron a tout changé.»


La route a permis de désenclaver le Parc national du banc d’Arguin qui couvre un tiers du littoral mauritanien et facilite la vie des quelques centaines d’habitants qui y vivent. La proximité de la nouvelle route permet aux villages de s’approvisionner plus facilement, d’exporter leur poisson frais et d’évacuer les malades vers les villes, le parc ne disposant pas de centre de santé.(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)
La route a permis de désenclaver le Parc national du banc d’Arguin qui couvre un tiers du littoral mauritanien et facilite la vie des quelques centaines d’habitants qui y vivent. La proximité de la nouvelle route permet aux villages de s’approvisionner plus facilement, d’exporter leur poisson frais et d’évacuer les malades vers les villes, le parc ne disposant pas de centre de santé.
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

Aujourd’hui il n’est plus nécessaire de traverser le Parc national, réserve naturelle et patrimoine de l’humanité, pour rallier les deux capitales mauritaniennes. Du coup le commerce local due au passage des voitures de tourisme a presque disparu. Certains villages se sont vidés de leurs habitants. Seuls les hommes, les pêcheurs, y vivent encore. (Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)
Aujourd’hui il n’est plus nécessaire de traverser le Parc national, réserve naturelle et patrimoine de l’humanité, pour rallier les deux capitales mauritaniennes. Du coup le commerce local due au passage des voitures de tourisme a presque disparu. Certains villages se sont vidés de leurs habitants. Seuls les hommes, les pêcheurs, y vivent encore.
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

Sur la route, les pêcheurs du littoral vendent les produits issus de la transformation du poisson comme la poutargue, le tichtar (poisson séché).(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)
Sur la route, les pêcheurs du littoral vendent les produits issus de la transformation du poisson comme la poutargue, le tichtar (poisson séché).
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

par Marie-Pierre  Olphand

Article publié le 28/03/2006 Dernière mise à jour le 28/03/2006 à 17:12 TU

Réalisation multimédia : Stéphanie Bourgoing

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