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Liban

Aucune accalmie sur les fronts

Le sud de la capitale libanaise a été la cible des bombardements israéliens tout au long de la journée de ce dimanche 8 août. 

		(Photo : AFP)
Le sud de la capitale libanaise a été la cible des bombardements israéliens tout au long de la journée de ce dimanche 8 août.
(Photo : AFP)
Les tractations diplomatiques n’ont apporté aucune accalmie dans la guerre que se livrent Israéliens et combattants du Hezbollah. Les jours se suivent et se ressemblent.

Les raids aériens de l’armée israélienne sur le Liban sont sans répit. Alors que toute la banlieue de la capitale libanaise est sous les feux de l’aviation israélienne, les routes et ponts reliant Beyrouth à l’intérieur du pays et plus particulièrement à la plaine de la Bekaa sont également visés. Ces raids ont aussi pris pour cibles de nombreux villages où «se cacheraient des combattants du Hezbollah», selon l’armée israélienne. La Syrie accuse Israël d’avoir intentionnellement bombardé le village libanais Qaa, non loin sa frontière avec le Liban, où la population est majoritairement syrienne. Selon les autorités syriennes le bilan serait de 28 civils tués. La police libanaise annonce un bilan de 9 civils libanais et de nombreux blessés dans la plaine de Bekaa suite aux raids aériens israéliens.

 

Dans le sud du Liban, les combats n’ont pas baissé d’intensité. Les combattants du Hezbollah ont déclenché plusieurs salves de roquettes particulièrement meurtrières sur le nord d’Israël qui ont tué dix personnes et ont fait plus d’une vingtaine de blessés. La police libanaise annonce autant de tués dans les populations civiles du sud du pays. Un militaire libanais et un autre israélien auraient péri dans les combats alors que trois casques bleus chinois de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ont été blessés.

Vers une guerre régionale ?

Malgré tout, la diplomatie tente de faire entendre sa voix. Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes se sont donné rendez-vous à Beyrouth le lundi 7 août pour faire le point de la situation. Le premier arrivé en terre libanaise est le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, qui a déclaré d’entrée qu’il est venu «soutenir le plan global» du Premier ministre libanais Fouad Siniora. Ce plan prévoit « un cessez-le-feu concomitant avec un retrait israélien au-delà de la Ligne bleue, qui sert de frontière entre Israël et le Liban, et un déploiement immédiat de l’armée libanaise au sud du fleuve Litani avec le soutien des casques bleus de la Finul et d’une force internationale de 2 000 hommes rapidement mobilisable». Le plan libanais envisage également un échange de prisonniers entre le Hezbollah et Israël, et de mettre les Fermes de Chebaa occupées par Israël sous la juridiction de l’ONU.

Le Liban qui réunit les ministres arabes des Affaires étrangères à Tripoli au nord du pays, estime que le projet de résolution élaboré par la France et les Etats-Unis ne prend pas en compte «la réoccupation du sud du Liban» par Israël et n’apporte pas de solution pour un règlement durable de la crise. L’Iran juge pour sa part le projet de résolution «injuste», alors que la Syrie se dit prête pour une éventuelle «guerre régionale». La Jordanie apporte aussi son soutien au Liban qu’elle envisage d’alimenter en carburant de plus en plus rare dans le pays.

De nombreuses organisations humanitaires se plaignent par ailleurs de la destruction des infrastructures ce qui rend difficile l’acheminement des secours vers les populations civiles.



par Didier  Samson

Article publié le 06/08/2006Dernière mise à jour le 06/08/2006 à TU

Dossiers

(©AFP/Bourgoing/RFI)

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