France - Histoire de l'élection présidentielle
1981 – Mitterrand, l’alternance
La gauche comme la droite se présentent en ordre dispersé au premier tour de cette élection à l'issue du premier mandat présidentiel qui sera allé à son terme depuis l’instauration de l’élection au suffrage universel direct en 1962.
(Photo : INA)
Le corps électoral a gonflé depuis la dernière élection du fait de l’abaissement de la majorité électorale de 21 à 18 ans. Le nombre d’inscrits sur les listes électorales est passé de 30,6 à 36,3 millions d’électeurs.
(Photo : INA)
Pour éviter la multiplication des candidatures au premier tour, les règles de parrainage des candidats sont durcies. Désormais, un candidat doit être parrainé par 500 élus (contre 100 auparavant) issus de 30 départements au moins et la liste des « parrains » est rendue publique. Ces nouvelles dispositions empêcheront, par exemple, Jean-Marie Le Pen de participer au scrutin de 1974.
Au total, dix candidats sont en lice pour le premier tour le 26 avril 1981:
- • François Mitterrand, candidat du Parti socialiste
- • Valery Giscard d’Estaing, président sortant
- • Jacques Chirac, candidat du Rassemblement pour la République
- • Georges Marchais, candidat du Parti communiste français
- • Michel Crépeau, candidat du Mouvement des radicaux de gauche
- • Huguette Bouchardeau, candidate du Parti socialiste unifié (PSU)
- • Arlette Laguiller, candidate de Lutte ouvrière
- • Michel Debré, Premier ministre du général de Gaulle de 1959 à 1962
- • Marie-France Garaud ancienne conseillère de Georges Pompidou et deJacques Chirac
(Graphique: Th Bourdeau/RFI - source: documentation française)
Le second tour organisé le 10 mai 1981 sonne comme la revanche de 1974. Entre les deux tours, la gauche est parvenue à se rassembler autour d’un programme commun tandis que la droite était minée par les divisions et la rivalité entre Giscard et Chirac.
(Graphique: Th Bourdeau/RFI - source: documentation française)
Avec une participation de 85,9%, le second tour a mobilisé dans les deux camps. François Mitterrand s’impose avec plus d’un million de voix d’avance. C’est « l’alternance », la première fois que la droite doit quitter l’Elysée depuis la création de la Ve République.
par Philippe Couve
Article publié le 24/08/2006 Dernière mise à jour le 24/08/2006 à 11:40 TU