France : présidentielle 2007
Ségolène, Dominique et Laurent briguent l'investiture du PS
(Photos : AFP)
Dominique Strauss-Khan est le premier des prétendants à l’investiture du Parti socialiste (PS) à faire acte de candidature, le 29 septembre. De son fief de Sarcelles en banlieue parisienne. Une cinquante de militants et élus de la commune étaient réunis pour l’occasion. Dans une mise en scène parfaitement orchestrée l’ancien ministre de l’Economie s’est présenté comme «le meilleur rempart contre la droite». «Je ne crois pas que dans la mondialisation, dans les difficultés qui sont les nôtres avec les emplois qui disparaissent, il y ait une autre priorité que la question économique, la question sociale, la lutte contre les inégalités», a déclaré Dominique Strauss-Khan qui attend visiblement son premier grand meeting à Alfortville en banlieue parisienne le 4 octobre pour aborder les grands thèmes qui donneront une idée de son programme politique.
La favorite des sondages et présidente de la région Poitou-Chatentes, Ségolène Royal a choisi Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône (sud-est de la France) pour annoncer officiellement sa candidature. Quelque 1 800 personnes réunies dans une salle étaient venues participer au lancement de sa campagne. Allure et ton solennels étaient de mise pour un discours d’une quarantaine de minutes dans lequel elle fait partager à l’assistance la complicité de son choix. «Oui, j’accepte d’assumer cette mission, et donc de me présenter au vote des militants, puis je l’espère, au jugement des Français en gagnant par le mérite leur confiance en avril 2007». Le civisme, l’ordre, les valeurs morales et familiales, l’éducation constituent les principaux thèmes qu’elle développe dans son concept de «démocratie participative». «Chez nous, on le sait, le national et le social marchent ensemble et c’est l’Etat qui garantit cette alliance», lance-t-elle pour se resituer dans l’actualité immédiate qui préoccupe les Français, sans oublier l’économie, le développement et la santé. Elle rencontre, le lundi 2 octobre, l’écologiste Nicolas Hulot pour parler de «l’excellence environnementale».
«Le candidat du pouvoir d’achat»
L’ancien Premier ministre et ténor du «Non» au référendum pour la constitution européenne, contre l’avis de son parti, Laurent Fabius a choisi la ville de Fleurance (Gers) dans le sud-ouest de la France pour annoncer sa candidature, ce 1er octobre. Il veut «construire une France forte et solidaire» contre «une société brutale et précaire» que prépare selon lui, Nicolas Sarkozy, l’actuel ministre de l’Intérieur et certainement candidat de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) dont il est le président. Laurent Fabius qui s’adressait à quelque 500 militants et sympathisants a livré les grandes lignes de son programme présidentiel. Sur le plan national il s’engage à faire de l’emploi, l’éducation, le logement et la santé ses priorités. Il se dit aussi porteur de profondes réformes et «le candidat du pouvoir d’achat, le candidat qui parle aux gens modestes». Pour l’Europe il propose une «réorientation» qu’il s’est appliquée à lui-même. Il évoque son expérience aux affaires pour assumer ses choix d’aujourd’hui. Par son discours «très à gauche», il veut faire oublier l’étiquette de «social-libéral» qui lui était accolée.
La candidature de Jack Lang est probablement la dernière attendue au PS. Il fera part de ses intentions, le mardi 3 octobre, quelques heures avant la clôture officielle de la liste des candidats à l’investiture du parti. Les quelque 200 000 adhérents du PS feront leur choix le 16 novembre prochain, sinon, le cas échéant, le 23 novembre pour un second tour.
par Didier Samson
Article publié le 01/10/2006 Dernière mise à jour le 01/10/2006 à 18:07 TU