Elections américaines
George Bush face aux urnes
Pour le président George Bush, ces élections de mi-mandat sont d'autant plus cruciales que les sondages ne sont guère favorables à la majorité républicaine sortante. Or les 200 millions d'électeurs appelés aux urnes ce mardi 7 novembre vont en effet décider de la majorité à la Chambre des représentants, où les républicains détiennent 231 sièges sur les 435 à pourvoir. Ils vont aussi renouveler un tiers du Sénat où les républicains occupent 55 sièges sur 100 et où 33 sièges sont remis en jeu. En cas de défaite, George Bush devrait donc s'accommoder d'une majorité démocrate pendant les deux dernières années de son mandat.
(carte : Nicolas Catonné / RFI)
Majoritaires dans les deux chambres du Congrès depuis 1994, les républicains se trouvent aujourd'hui tout particulièrement menacés à la Chambre des représentants où les démocrates pourraient l'emporter en gagnant 15 sièges, une performance dont les sondages les disent capables, la bataille s'annonçant très serrée dans au moins une vingtaine de circonscriptions. Au Sénat, dont le président, Dick Cheney, bénéficie d'une voix prépondérante, il faudrait que les démocrates enlèvent six sièges pour obtenir la majorité.
Anne Toulouse
Correspondante de RFI à Washington
«Si le speaker, autrement dit le chef de la Chambre, est d'un parti adverse il devient le chef de l'opposition, son rôle est alors de favoriser le programme politique de son parti.»
Le vote pourrait basculer au profit des démocrates sur les sujets qui fâchent : présence militaire en Irak, immigration, retraites. Pour sa part, le président Bush s'est efforcé de ne rien négliger, battant campagne jusqu'à la dernière minute et tirant notamment argument de la très opportune condamnation à mort de Saddam Hussein.
Anne Toulouse
«L'électeur moyen ne vote pas en priorité pour le Congrès des Etats-Unis mais pour son gouvernement local.»
Pour autant, George Bush sort affaibli des rafales de critiques essuyées depuis dix-huit mois. Ce qui se joue aujourd'hui pour lui, c'est la maîtrise de son programme politique appuyé sur la majorité républicaine du Congrès contre la «nouvelle direction pour l'Amérique» préconisée par les démocrates.
Article publié le 06/11/2006 Dernière mise à jour le 06/11/2006 à 17:44 TU