Mauritanie
Sidi Ould Cheikh Abdallahi élu président
(Photo : Reuters)
Après la promulgation des résultats officiels, viendra le temps des recours éventuels mais rien ne semble devoir vraiment contredire les premiers résultats du ministère de l'Intérieur qui a relevé au deuxième tour un taux de participation de 67%, légèrement inférieur aux 70% au premier tour.
Plusieurs fois ministre
Agé de 69 ans, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, n’est pas un inconnu de la scène politique mauritanienne. Après des études de chimie, de physique et de mathématiques à Dakar au Sénégal, c’est à Grenoble en France qu’il obtient un diplôme d’études approfondies en économie. Technicien remarqué au ministère du Plan, il devient très rapidement ministre d’Etat de l’Economie dans le gouvernement du premier président de la Mauritanie, Moktar Ould Daddah.
Après la chute de ce régime en 1978, il a connu la prison, avant de rebondir au Koweït comme conseiller économique au Fonds koweïtien pour le développement économique arabe de 1982 à 1985. Revenu dans son pays en 1986 pour devenir ministre dans le gouvernement de Maaouiya Ould Taya, le président renversé par la junte militaire en août 2005. Ministre de l’Hydraulique et de l’Energie, puis des Pêches et de l’Economie maritime, il tombe en disgrâce et est placé en résidence surveillée avant de revenir au Fonds koweïtien qui le met au service du Niger en 1989.
De retour au pays en 2003, Sidi Ould Cheikh Abdallahi ne résiste pas longtemps à la tentation de s’impliquer à nouveau dans la politique mauritanienne à la faveur de la chute du régime de Maaouiya Ould Taya. Son élection boucle le processus lancé en août de 2005 par le colonel Ely Ould Mohamed Vall, le tombeur d'Ould Taya, pour l’instauration d’un pouvoir démocratique en Mauritanie. Avec Ould Abdallahi, le pouvoir revient aux civils.
par Didier Samson
Article publié le 26/03/2007 Dernière mise à jour le 26/03/2007 à 11:12 TU