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Côte d'Ivoire

Début de démantèlement de la ZDC

A partir de ce 16 avril débute la suppression de la «zone de confiance». La souveraineté ivoirienne s’exerce sur Ngattadolikro, le premier village qui voit le départ de forces impartiales, les Casques bleus de l’Onuci et les soldats français de l’opération Licorne. Ils sont remplacés par des troupes ivoiriennes, des Forces de défense et de sécurité, (FDS, loyalistes) et des Forces nouvelles (rébellion). La solennité de l’événement est soulignée par la présence du président de la République, Laurent Gbagbo et du Premier ministre Guillaume Soro.


Le démentèlement de la «zone de confiance» débute ce 16 avril à Ngattadolikro, un village au sud de Bouaké. (Carte : <a href="http://www.ccfd.asso.fr/dossier/cote-d-ivoire/cotedivoire_accueil.php" target="_blank">CCFD</a>)
Le démentèlement de la «zone de confiance» débute ce 16 avril à Ngattadolikro, un village au sud de Bouaké.
(Carte : CCFD)

Les ex-belligérants de la crise ivoirienne sont convenus, en collaboration avec le commandement des forces impartiales, de la date du 16 avril pour débuter le démantèlement de la «zone de confiance» (ZDC). Le village de Ngattadolikro n’a peut-être pas été choisi par hasard non plus. Sa situation géographique, en plein cœur de la ZDC, bande démilitarisée de 12 000 km² qui coupe le pays en deux, a valeur de symbole. C’est là que débuteront les patrouillent mixtes ivoiro-ivoiriennes. L’Onuci et la Licorne tiendront un rôle d’observateurs et pour ce faire les forces internationales ont déjà mis en pace 17 points d’observation. En cas de problème, l’ordre d’intervention a été réglé : en première ligne, les troupes ivoiriennes, puis les Casques bleus et en soutien la force Licorne.

Selon le général Fernand Amoussou, commandant de la force de l’Onu en Côte d’Ivoire, le processus de démantèlement de la ZDC prendra bien «plusieurs semaines». Toutefois, les forces impartiales maintiendront une présence sur le terrain mais ne joueront qu’un rôle d’observation. Les effectifs, 8 000 soldats de l’Onuci et 3 500 Français de l’opération Licorne, seront réduits de plusieurs milliers et pourraient peut-être définitivement quitter la Côte d’Ivoire dès la fin de l’année 2007. Le président Laurent Gbagbo qui se défend de vouloir chasser les troupes internationales de Côte d’Ivoire a déclaré, ce lundi, à Yamoussoukro : «La crise n’est pas encore finie. Aidez-nous à appliquer l’accord de Ouagadougou». Il s’adressait aux représentants des troupes de l’Onu et de Licorne lors de l’inauguration du Centre de commandement intégré (CCI).

«Un grand jour pour la Côte d’Ivoire»

Le CCI est l’organe créé par l’accord de Ouagadougou qui a en charge d’organiser la fusion des Forces de défense et sécurités (FDS, loyalistes), et des Forces armées de Forces nouvelles (FAFN, rébellion). Le CCI doit également mettre en place le programme de désarmement, démobilisation et de réinsertion. Le CCI a été installé à Yamoussoukro lors d’une cérémonie officielle en présence du président Laurent Gbagbo et du Premier ministre Guillaume Soro. Il sera commandé par le colonel Nicolas Kouakou (FDS) secondé par le lieutenant-colonel Karim Ouattara (FAFN). Sous l’autorité du CCI seront dorénavant organisées des unités mixtes FDS-FAFN qui surveilleront les opérations d’identification des populations en vue de l’établissement des listes électorales. Sa mission sera aussi de veiller à la libre circulation des personnes sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

La suppression de la «zone de confiance» marque, pour l’exécutif ivoirien, l’étape la plus importante pour un retour à la normale. «La ZDC est le seul obstacle constitutionnel à la tenue des élections. A partir d’aujourd’hui il n’y aura plus d’excuse pour ne pas les organiser», a souligné le président Laurent Gbagbo qui fait de cette date du début du démantèlement de la «zone de confiance» un grand jour pour la Côte d’Ivoire.



par Didier  Samson

Article publié le 16/04/2007 Dernière mise à jour le 16/04/2007 à 16:23 TU