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Présidentielle 2007

Nicolas Sarkozy, sixième président de la Ve République

Poignée de main entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy sur le perron de l'Elysée. 

		(Photo : AFP)
Poignée de main entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy sur le perron de l'Elysée.
(Photo : AFP)
Très médiatisée, la cérémonie de passation des pouvoirs entre le nouveau président de la République, Nicolas Sarkozy, et son prédécesseur, Jacques Chirac, a eu lieu ce mercredi matin, au Palais de l’Elysée, à Paris. Selon un protocole quasi immuable, Jacques Chirac a accueilli Nicolas Sarkozy sur le perron de la cour d’honneur. Puis, il s’est entretenu avec lui et lui a transmis les codes de l’arme nucléaire. Le nouveau chef de l’Etat devrait, ensuite, remonter les Champs-Elysées. Hommage inédit rendu par un président nouvellement investi, Nicolas Sarkozy saluera, dans un discours, la mémoire de jeunes résistants fusillés en août 1944, avant de s’envoler vers Berlin pour son premier voyage officiel.

Suivant le protocole, des membres du personnel de l'Elysée déroulent le tapis rouge pour l'accueil du président élu. 

		(Photo : AFP)
Suivant le protocole, des membres du personnel de l'Elysée déroulent le tapis rouge pour l'accueil du président élu.
(Photo : AFP)

«C’est une relève de générations», déclarait dimanche, sur France Inter, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre de Jacques Chirac rallié au nouveau président, Nicolas Sarkozy. Après plus de quarante ans de vie politique dont douze années passées au palais de l’Elysée, résidence parisienne des présidents de la République française, Jacques Chirac, 74 ans, cède la place. Au lendemain de ses adieux aux Français, mardi soir à la télévision, il transmet aujourd’hui le témoin à Nicolas Sarkozy, 52 ans, élu le 6 mai avec 53,06% des suffrages exprimés. Ce dernier deviendra, officiellement, le sixième président de la Vè République.

Si Nicolas Sarkozy fut autrefois disciple de Jacques Chirac, les deux hommes se sont brouillés en 1994, lorsque le premier décida de soutenir la candidature d’Edouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995. Leurs relations resteront houleuses durant douze ans. Ces derniers temps, toutefois, chacun a manifesté sa volonté d’apaiser un climat qui aurait pu nuire à l’image de la fonction présidentielle.

Les sifflets des badauds

La traditionnelle cérémonie de passation des pouvoirs devrait rester fidèle à un protocole bien établi. A 11h00, heure de Paris (09h00 TU), Jacques Chirac accueillera Nicolas Sarkozy sur le perron de la cour d’honneur du palais de l’Elysée, devant une foule de journalistes. Après la poignée de main et les formules d’usage, les deux hommes se retireront pour un entretien en tête à tête dans le bureau présidentiel, au premier étage. Ils y évoqueront, notamment, certains dossiers sensibles. Mais surtout, Jacques Chirac transmettra à son successeur les codes secrets de la procédure nucléaire, arme suprême dont la responsabilité revient au seul président de la République.

C’est, alors, un Jacques Chirac redevenu simple citoyen que Nicolas Sarkozy raccompagnera dans la cour d’honneur. L’ex-président sera, selon l’usage, applaudi par ses collaborateurs. Il quittera probablement l’Elysée en voiture, contrairement à Valéry Giscard d’Estaing qui, en 1981, en était sorti à pied, s’attirant les sifflets de nombreux badauds.

S’ensuivra la cérémonie d’investiture de Nicolas Sarkozy. Le nouveau chef de l’Etat rejoindra, dans la salle des fêtes de l’Elysée, proches et invités. Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré – éternel chiraquien et adversaire résolu de Nicolas Sarkozy –, proclamera officiellement les résultats de l’élection présidentielle. En sa qualité de chef de l’Etat, le nouvel élu sera fait Grand maître de l’Ordre de la Légion d’honneur. C’est le grand chancelier de l’Ordre qui lui présentera le collier – 16 anneaux en or massif – sur un coussin rouge. Il est peu probable que Nicolas Sarkozy passe le collier, aucun président n’ayant accompli ce geste depuis le général de Gaulle.

Le nouveau président prononcera alors sa première allocution. La Garde républicaine rendra les honneurs militaires tandis que, sur l’autre rive de la Seine, une salve de vingt-et-un coups de canons sera tirée de l’Hôtel national des Invalides.

«Une ou deux nouveautés»

Conformément à la tradition, Nicolas Sarkozy remontera l'avenue des Champs-Elysées, en voiture découverte et escorté par la Garde républicaine à cheval, jusqu'à la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe. Après avoir ravivé la flamme et déposé une gerbe, le chef de l’Etat redescendra les Champs-Elysées jusqu'aux statues de Georges Clemenceau et du général de Gaulle, où il déposera également des gerbes.

Voilà quelques jours, l’entourage de Nicolas Sarkozy avait laissé entendre que la journée d’investiture pourrait être marquée par «une ou deux nouveautés», avant d’annoncer, mardi, que le nouveau chef de l’Etat rendrait un hommage inédit pour un président français tout juste investi. Nicolas Sarkozy devrait, dans une allocution, saluer la mémoire de 35 jeunes résistants fusillés par l’armée allemande en août 1944, à la veille de la libération de Paris.



par Philippe  Quillerier

Article publié le 15/05/2007 Dernière mise à jour le 15/05/2007 à 14:34 TU

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Histoire des élections présidentielles en France de 1965 à 2002.