Italie
Procès de 26 agents de la CIA

(Photo : AFP)
Le parquet de Milan avait demandé l'extradition des 26 agents secrets américains, mais sans succès. Les magistrats doivent se contenter d'un jugement par contumace. Trente-trois accusés au total si on compte les cinq Italiens dont l'ancien chef des services secrets déjà limogé. Tous soupçonnés d'avoir collaboré à l'enlèvement d'un imam égyptien en février 2003, en plein jour, dans les rues de Milan.
Le religieux était soupçonné de terrorisme, réputé proche des milieux islamistes. D'abord transféré sur la base américaine d'Aviano près de Venise, Abou Omar a passé quatre ans de prison en Egypte. Un établissement de haute sécurité où l'imam aurait tenté de se suicider plusieurs fois, où il dit également avoir été torturé.
En Italie, ce procès ne cesse de déstabiliser les politiques : à l'époque des faits, l'imam menaçait d'intenter un procès à Silivio Berlusconi pour son implication dans le rapt. A l'heure actuelle il sème la zizanie entre l’exécutif et les magistrats. Pour ne pas gâter ses relations avec Washington, Romano Prodi refuse de demander l'extradition des Américains impliqués. Le président du Conseil chercherait même plutôt à faire ajourner l'audience, il a saisi la Cour constitutionnelle accusant les juges milanais d'avoir violé le secret d'Etat durant l'enquête.
Avec Marina Mielczarek
Article publié le 08/06/2007 Dernière mise à jour le 08/06/2007 à 05:03 TU