Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Europe/Etats-Unis

Prisons secrètes et prisonniers fantômes

L'aéroport de Szymany en Pologne, où auraient transité des «avions-prison». La Pologne alliée de Washington est suspectée d'abriter des «prisons secrètes». 

		(Photo : AFP)
L'aéroport de Szymany en Pologne, où auraient transité des «avions-prison». La Pologne alliée de Washington est suspectée d'abriter des «prisons secrètes».
(Photo : AFP)
C'est ce vendredi 8 juin que le rapporteur de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe présentera, à Paris, son deuxième rapport sur les détentions secrètes de la CIA en Europe. Alors que ce nouveau rapport devrait confirmer les activités secrètes de la CIA en Europe, six organisations de défense des droits de l'homme ont publié, hier, une liste de 39 prisonniers fantômes. Il s'agit de détenus capturés dans le cadre de la guerre contre le terrorisme.

En tout, ils sont 39, originaires d'Egypte, du Kenya, de Libye, du Maroc, du Pakistan et d'Espagne, qui ont tout bonnement disparus. Ce nombre a été calculé à partir de renseignements obtenus par les associations. Des proches ou d'anciens co-détenus ont  témoigné de leur arrestation ou de leur détention à un moment précis, mais après les familles ont perdu leur trace.

Les organisations des droits de l'homme ne savent pas si les suspects sont actuellement en détention aux Etats-Unis ou à l'étranger, ou même pour certains s'ils sont encore en vie. Le rapport des six ONG révèle aussi que des parents des personnes emprisonnées ont également été détenus en secret. Dans un cas, en plus de l'épouse du détenu, ce sont ses deux enfants, âgés de 7 et 9 ans qui ont été placés dans un centre de détention secret pour adultes, pendant au moins quatre mois. Ils ont été questionnés par des agents américains sur leur père. Les associations ont saisi la justice pour en savoir plus sur ces prisonniers fantômes.

Avec Catherine Monnet



Article publié le 08/06/2007 Dernière mise à jour le 08/06/2007 à 00:13 TU

Audio

Eric Goldstein

Directeur de recherche Moyen-Orient-Afrique du Nord à Human Rights Watch

«Personne ne peut voir ces "détenus secrets", le CICR n'a pas accès, les avocats n'ont pas accès, il n'y a pas de charges à leur encontre.»

[07/06/2007]

Articles