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Irak

Le mausolée de Samarra visé par un attentat

La mosquée d'or de Samarra, un des lieux saints les plus sacrés du chiisme en Irak. 

		(Photo : AFP)
La mosquée d'or de Samarra, un des lieux saints les plus sacrés du chiisme en Irak.
(Photo : AFP)
«L'effondrement des deux minarets a été provoqué par des bombes placées à leur base», a affirmé un officier de police de Samarra. Le Premier ministre, Nouri al-Maliki, a immédiatement décidé d'imposer un couvre-feu illimité dans la ville dès 11h 00 (07h 00 GMT). Les forces américaines et irakiennes se sont déployées autour du site et des hélicoptères le survolent pendant qu'un comité d'experts en explosifs commencent ses investigations.

En prenant pour cible l'un des lieux saints les plus sacrés du chiisme en Irak, les auteurs de cet attentat savent avec une quasi certitude l'onde de choc qu'il va provoquer. Et tel est le but recherché par les groupes armés sunnites les plus radicaux, maintenir le pays en situation de chaos sécuritaire.

C'est la deuxième fois que la mosquée d'or de Samarra est ainsi prise pour cible. En février 2006, la destruction du dôme de cet édifice qui abrite les tombeaux des dixième et onzième imams vénérés par les chiites, avait déclenché des violences interconfessionnelles sans précédent.

Ce mercredi, un représentant du chef radical chiite Moqtada Sadr dont la milice, l'armée du Maadi représente actuellement la plus importante force armée chiite, a lancé un appel au calme.Le gouvernement a de son côté ordonné la mise en place d'un couvre-feu dans la capitale, Bagdad, pour tenter d'empêcher des opérations de représailles. Il faut dire que les affrontements entre sunnites et chiites auraient fait l'an dernier, selon les Nations unies, près de 35 000 morts dont 16 000 pour la seule capitale. Et, en dépit du plan de sécurisation adopté par les forces américaines et irakiennes, le nombre de morts a progressé dé 30% pour le seul mois de mai. L'attentat de Samarra a, dans ce contexte, toutes les chances d'attiser cette violence.

avec Franck Weil-Rabaud 



Article publié le 13/06/2007 Dernière mise à jour le 13/06/2007 à 10:17 TU

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Hocham Daoud

Anthropologue irakien

«Vu la première réaction politique, vu la première réaction venant de Bagdad, on peut dire que peut-être il n'y aura pas ce qu'on a vécu en février 2006.»

[14/06/2007]

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