Côte d’Ivoire

Guillaume Soro connaît les commanditaires de l’attentat

par  RFI

Article publié le 04/07/2007 Dernière mise à jour le 04/07/2007 à 16:05 TU

L'avion du Premier ministre ivoirien après avoir été atteint par des roquettes à Bouaké.
(Photo : Reuters)

Guillaume Soro s’est exprimé mardi au sujet de l’attentat dont il a été victime, lors de l’atterrissage de son avion sur l’aéroport de Bouaké, vendredi 29 juin. Cet attentat avait provoqué la mort de quatre membres de la délégation du Premier ministre et une dizaine de blessés. L’avion Fokker 100 a été atteint de deux roquettes peu après avoir atterri vers 10h30, heure locale. Le chef du gouvernement ivoirien, qui en est sorti indemne, réclame une enquête internationale mais il affirme connaître les commanditaires de cette attaque, tout en refusant de révéler leurs noms.

Le Premier ministre ivoirien affirme également connaître les auteurs de l’attentat et il a confirmé que plusieurs personnes ont été arrêtées par les Forces nouvelles. Il a néanmoins démenti que ses chefs militaires aient participé à cette attaque : « On dit que c’est Chérif Ousmane ou que c’est Zacharia. Ce n’est pas vrai ». Guillaume Soro souhaite que l’enquête aille vite.

Guillaume Soro affirme qu’un palier a été franchi dans la violence avec cet attentat. Mais il s’est déclaré déterminé à poursuivre le processus de paix, dans le cadre des accords qu’il a signés avec le président Laurent Gbagbo à Ouagadougou le 4 mars dernier.

Des représentants de la communauté internationale, ainsi que des leaders politiques et religieux, des chefs traditionnels et militaires se sont succédé depuis dimanche à Bouaké pour saluer le Premier ministre ivoirien. Guillaume Soro a annoncé qu’il allait se rendre à Abidjan la semaine prochaine. Il va rencontrer le président Laurent Gbagbo et convoquer un conseil des ministres extraordinaire, dominé par l’application des accords de Ouagadougou. Les observateurs s’interrogent, néanmoins, sur le volontarisme du chef du gouvernement ivoirien, car des problèmes risquent de se produire lors du redéploiement des fonctionnaires dans le nord du pays. Des syndicats de magistrats se sont notamment déclarés inquiets au sujet des conditions de sécurité.