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Burundi

Le processus de paix piétine

par  RFI

Article publié le 24/11/2007 Dernière mise à jour le 24/11/2007 à 18:43 TU

En 2006, le gouvernement et les Forces nationales de libération (FNL), le dernier groupe rebelle du pays, ont signé un accord de cessez-le-feu. Et pourtant, les signes de tension entre les deux camps s'accumulent. Dernier en date : l'enlèvement, jeudi, par les FNL, de deux officiers de police. L'un d'eux n'est autre que le patron des services secrets dans la province de Cibitoke, à 60 kilomètres de Bujumbura, au nord-ouest du pays. Les FNL disent vouloir attirer l'attention du gouvernement, de la population et de la communauté internationale, sur le fait que des centaines de leurs membres continuent d'être arrêtés.

La ville de Cibitoke, au nord-ouest du Burundi.  

		(Carte : I.Artus/RFI)
La ville de Cibitoke, au nord-ouest du Burundi.
(Carte : I.Artus/RFI)

Les rebelles burundais des FNL assurent qu’ils ne pouvaient plus supporter de voir se poursuivre l’emprisonnement pour un oui ou pour un non, de tous leurs sympathisants. Ils ont donc décidé de frapper un grand coup. Jeudi, des combattants rebelles ont enlevé au nez et à la barbe de toute la police burundaise, un officier de la protection civile, puis le chef des services secrets de la province de Cibitoke, dans le nord-ouest du pays.

Pasteur Habimana, porte-parole des FNL assure que « les deux officiers de police sont bien traités, ils ont pu communiquer avec leurs familles », poursuit-il, avant de demander au gouvernement burundais de libérer les prisonniers de guerre rebelles.

Côté police, on reconnaît avoir arrêté des membres des FNL, après la signature de l’accord de cessez-le-feu de septembre 2006. « Mais nous n’avons arrêté que ceux qui étaient en train de commettre des crimes », précise le porte-parole de son corps, Pierre Chanel Ntarabaganyi.

Selon des sources concordantes, des tractations sont en cours, en vue d’obtenir une libération rapide des deux officiers de police. Bujumbura serait prêt à relâcher en échange quelques prisonniers rebelles.