Article publié le 02/12/2007 Dernière mise à jour le 02/12/2007 à 03:39 TU
Les faits se sont déroulés à la sortie d'une cafétéria à Capbreton, dans le sud-ouest du Pays Basque français.
(Photo : Reuters)
Les condamnations sont unanimes en Espagne et en France après le meurtre ce samedi d'un garde civil espagnol à Capbreton dans le sud-ouest du Pays Basque français. Selon les premiers éléments de l'enquête, les gardes civils en opération de surveillance commune avec les Renseignements généraux français ont rencontré 3 membres présumés de l'ETA à la sortie d'une cafétéria. La rencontre était fortuite. Une fusillade a éclaté, l'un des gardes à été tué, l'autre blessé. Touché à la tête, il se trouvait dimanche dans «un état clinique apparent de mort cérébrale» dans un hôpital de Bayonne.
Leurs agresseurs ont réussi à prendre la fuite. Les ministres de l'Intérieur français et espagnol se sont rendus sur place. Michèle Alliot-Marie parle d’un acte exceptionnel commis de sang froid.
Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard
« Ceux qui ont commis ce crime devront répondre de leurs actes. Ils paieront pour le mal qu’ils ont fait ». José Luis Rodriguez Zapatero, le Premier ministre espagnol, condamne, sans appel, ce retour à la violence. « Quarante ans de souffrances, de crimes, a poursuivi le Premier ministre, ne leur a pas suffit, mais ils doivent savoir que nous sommes unis pour lutter contre eux. »
L’ensemble de la classe politique condamne cet attentat, le premier mortel commis depuis la fin de la trêve au printemps dernier.
Le Parti socialiste a suspendu les festivités, qui étaient prévues ce week-end pour commémorer les 25 ans de l’arrivée au pouvoir du premier gouvernement socialiste.
L’opposition, le Parti populaire et son leader, Mariano Rajoy, ont exprimé leur plus ferme volonté de lutter contre l’organisation terroriste.
Tous les partis politiques se sont réunis au Parlement, pour s’entendre sur une déclaration commune contre le terrorisme.
De nombreuses manifestations silencieuses ont été convoquées un peu partout dans le pays. On ne peut ignorer que cet attentat intervient quelques heures après l’arrestation des membres des mouvements satellites d’ETA, condamnés à des peines de 11 à 22 ans, pour avoir organisés la propagande et le financement occulte du mouvement.
C’est aussi à quelques mois des élections générales, le signe funeste des futures intentions du mouvement terroriste dans cette campagne à venir.
Au micro de France Bleu Pays Basque
« Il est arrivé que l'ETA tire sur des gendarmes ou des policiers français mais c'était toujours dans le cadre de contrôles. Là, de toute évidence, c'est quelque chose qui a été fait de sang froid. C'est la première fois ».