Article publié le 05/12/2007 Dernière mise à jour le 05/12/2007 à 00:47 TU
La « Koungué », c'est son nom, est une vedette de 13 mètres de long équipée de deux puissantes turbines de 350 chevaux chacune. Des turbines qui permettent à ce navire de naviguer à presque 30 nœuds, c'est-à-dire près 50 km/h. Une vitesse très importante sur l'eau.
A cette vitesse-là, la navigation devient périlleuse, d'autant plus qu'au moment où ils quittent le quai Balou, leur port d'attache sur l'île de Mayotte, les policiers passent en « mode furtif ».
Le « mode furtif », c'est l'extinction de tous les signaux lumineux à bord : feux de position, éclairage des instruments de navigation et phare évidement. Un dispositif qui rend donc le bateau à la coque grise presqu'invisible, surtout par nuit sombre, comme c'est le cas en ce début de la saison des pluies.
Le bateau invisible, pour surprendre les barques des clandestins, est aussi presqu'aveugle, puisque deux des hommes surveillent dans la cabine l'écran radar pour détecter les pirogues de 7 mètres de long, souvent surchargées avec une trentaine de passagers qui tentent de gagner les côtes de Mayotte.
Pendant ce temps, les deux autres policiers, sont eux, à la manoeuvre sur la passerelle. Mais ils se guident uniquement à l'aide de jumelles thermiques pour la vision nocturne. On peut donc imaginer que la moindre seconde d'inattention puisse provoquer une collision comme celle qui est intervenue dans la nuit de lundi à mardi.