Article publié le 04/12/2007 Dernière mise à jour le 04/12/2007 à 07:35 TU
Les cadavres jonchaient les plages de Libreville durant le week-end, certains à proximité du centre ville ; ils ont été repérés par des promeneurs.
D’après le ministre de l’intérieur André Mba Obame, des corps sont régulièrement repêchés par les autorités gabonaises, mais la douzaine de cadavres retrouvés laisse présager un nombre de victimes plus important que d’habitude.
Le Nigeria est régulièrement désigné comme la plaque tournante du réseau d’immigration clandestine dans la région, mais les candidats au départ proviennent de toute l’Afrique de l’ouest : Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Togo ou Mali.
Des passeurs transportent jusqu'à deux à trois cents personnes en pirogues, dans des conditions désastreuses et sans boussole. Le voyage peut durer trois jours comme deux semaines, selon d’anciens passeurs.
Ce sont les pétrodollars du Gabon qui attirent ces hommes et ces femmes en quête d’un avenir meilleur, et selon Libreville, au moins un tiers de la population du pays, soit 400 000 personnes, serait constitué d’étrangers, pour la plupart en situation irrégulière.
Le Gabon veut freiner cette immigration, mais les moyens mis en œuvre sont encore insuffisants pour contrôler 800 kilomètres de côtes.
A lire