Article publié le 08/12/2007 Dernière mise à jour le 09/12/2007 à 13:26 TU
Avec notre envoyé spécial à Buenos Aires, Jean Pierre Boris
Le Premier ministre français François Fillon, à la Finale de l'Open de polo de Palermo, en Argentine, le 8 décembre 2007.
(Photo : Reuters)
François Fillon parle bien sûr économie et relations bilatérales durant son déplacement argentin. Mais c'est surtout l'affaire des otages colombiens qui est à son programme. D'ailleurs, à peine avait-il posé le pied à Buenos Aires qu'il soulignait que ceux qui feraient obstacle à la libération d'Ingrid Betancourt aurait un énorme poids sur la conscience.
Je suis venu rendre, au nom de la France, un hommage solennel à celles et à ceux qui, dans les heures sombres de la dictature, se sont dressés contre le terrorisme d'Etat. (...) Ils moururent en héros des droits de l'homme.
Ingrid Betancourt, le Premier ministre français en parlera longuement lundi, lors de ses rencontres avec la plupart des chefs d'Etat latino-américains qui assisteront à l'investiture de la nouvelle présidente, Cristina de Kirchner. L'objectif c'est de faire encore monter la pression, à la fois sur le président colombien, Alvaro Uribe, que François Fillon rencontrera lundi, et sur les FARC avec lesquels le gouvernement français dit avoir le contact direct.
Pression qui fonctionne, puisqu'Alvaro Uribe a fait ces dernières heures des concessions importantes. Et si les dirigeants de la région venaient à en oublier la question des otages, la famille Betancourt serait là pour le leur rappeler. Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, arrive dimanche matin à Buenos Aires, elle devrait être reçue par François Fillon.
Lors d'un discours devant le forum économique franco-argentin, le Premier ministre François Fillon a lancé un appel au secteur économique argentin, expliquant que des entreprises françaises se tiennent prêtes à répondre à des projets, tout en attendant des perspectives claires de financement.
« Bien que les relations soient excellentes entre les 2 pays, François Fillon a tout de même rappelé le déséquilibre des échanges agricoles... »