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Attentats d'Alger

Les Nations unies sous le choc

Article publié le 11/12/2007 Dernière mise à jour le 11/12/2007 à 22:42 TU

De Bruxelles à Washington en passant par Rabat ou Moscou, le double attentat revendiqué par al-Qaïda est condamné. Les bilans contradictoires varient de 26 à 62 morts. C’est au siège de l’Onu à New York, et dans son antenne de Genève qu’on est le plus choqué. Car si la Cour suprême était visée par l’un des deux attentats, l’autre avait comme cible le siège du HCR et du PNUD à Alger.
Des membres de la police scientifique algérienne sur les lieux de l'explosion qui s'est produite devant le bâtiment des Nations unies dans le quartier d'Hydra, à Alger.(Photo : Reuters)

Des membres de la police scientifique algérienne sur les lieux de l'explosion qui s'est produite devant le bâtiment des Nations unies dans le quartier d'Hydra, à Alger.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu 

Le siège du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés était bel  bien la cible de l'attentat perpétré dans le quartier d'Hydra sur les hauteurs d'Alger. Antonio Gutierrez, le patron du HCR n'a aucun doute sur le fait que les bureaux de l'Onu étaient visés.

L'explosion à la voiture piégée est survenue entre les bâtiments abritant les services du HCR et ceux du PNUD, le programme des Nations unies pour le développement.

Le Haut commissaire Gutierrez en déduit que l'organisation internationale avait été délibérément choisie pou objectif.

Douze morts ont été retirés des décombres, dont dix civils employés du HCR, et deux policiers qui étaient censés assurer la sécurité du bâtiment. De plus, trois employés, deux Sénégalais et une Libanaise, ont été blessés.

Les auteurs du massacre voulaient de toute évidence atteindre les institutions internationales comme pour tenter d'isoler l'Algérie. C'est l'avis exprimé par les responsables de l'Onu dont le personnel est une nouvelle  fois durement touché.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Devant le siège des Nations unies, sur la première avenue de Manhattan, le drapeau bleu est en berne. L'Onu est une fois encore frappée dans sa chair. Le secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-moon, a dénoncé une attaque lâche et abjecte, qui a provoqué sa colère et son indignation. Il a dépêché sur place plusieurs de ses collaborateurs. Et il a ordonné que les mesures de sécurité qui entourent le déploiement de l'Onu à travers le monde soient passées en revue.

Le Conseil de sécurité a fermement condamné les attentats et demandé l'arrestation de leurs auteurs. Il a rappelé que ces actes sont injustifiables, quelles que soient leurs motivations.

Le syndicat des personnels de l'Onu a pour sa part demandé une enquête, pour déterminer si des mesures de sécurité adéquates étaient en place. Selon cette source, 19 salariés de l'Onu ont déjà été tués cette année.

En août 2003, l'organisation a appris dans le sang et les larmes que ses idéaux ne la mettaient pas à l'abri du terrorisme. A Bagdad, un attentat contre le siège de l'Onu avait causé la mort de 22 personnes, et notamment celle de Sergio Vieira de Mello, une figure emblématique. L'attaque avait conduit l'organisation à quitter provisoirement, le pays et à repenser sa sécurité à travers le monde. Mais cela n'a pas suffi.

Un habitant du quartier de Ben Aknoun, témoin de l'explosion

«Les gens sont dégoûtés de ce genre de spectacles qui a assez duré. C'est désespérant de revivre ça !»

11/12/2007 par Carine Frenk

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