Article publié le 16/12/2007 Dernière mise à jour le 17/12/2007 à 01:48 TU
L'armée turque a utilisé la base aérienne de Diyarbakir pour son opération contre le PKK.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Les Etats-Unis étaient informés de l’opération, d’après l’ambassadeur américain à Ankara. Ils avaient même sans doute fourni les renseignements nécessaires à sa réalisation, comme le président Bush s’y était engagé le 5 novembre dernier devant le Premier ministre turc. Si l’on en croit le site d’informations Firat (Firat News Agency), proche de la rébellion, l’administration régionale kurde irakienne avait également été prévenue de ces frappes aériennes. Il n’est donc pas étonnant que ni Washington ni l’administration kurde n’aient commenté et encore moins critiqué cette incursion turque, la deuxième en 15 jours.
Le PKK a publié son propre bilan de l’intervention aérienne. Elle aurait fait cinq morts au sein de la guérilla et deux parmi la population civile, indique la même source. L’agence dément la rumeur selon laquelle un haut responsable du PKK, son numéro un, Murat Karayilan en l’occurrence, aurait été tué dans les bombardements.
L’état-major turc dément de son côté l’information selon laquelle des villages de civils auraient été ciblés par ces avions faisant, selon la rébellion, un grand nombre de blessés. L’armée turque évalue maintenant le résultat de ces frappes pour savoir si le centre de commandement du PKK a été détruit et s’il était occupé au moment du bombardement ou s’il avait été déserté par ses responsables.
« Les Turcs prennent un ascendant psychologique certain sur la rébellion kurde. »