Article publié le 16/12/2007 Dernière mise à jour le 16/12/2007 à 12:10 TU
L'aviation turque a bombardé l'Irak, dans la nuit de samedi à dimanche, dans une région proche de la frontière qui sert de base arrière aux rebelles kurdes. L'armée turque a également tiré au canon. Les obus et les bombes ont touché plusieurs ponts lesquels sont nombreux pour relier les villages dans cette zone escarpée. C'est la deuxième fois ce mois-ci que la Turquie se permet d'entrer en territoire irakien pour y déloger les rebelles du PKK.
Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Les raids aériens turcs, dans la nuit du 16 décembre, ont visé les cibles kurdes dans les régions du Zap, Hakurk, Avasin, ainsi que le massif de Qandil, à la frontière entre l'Irak et la Turquie.
(Photo : AFP)
C’est cette fois le quartier général de la rébellion kurde, un ensemble de camps et surtout de grottes dans le nord-est de l’Irak, qui a été bombardé par une vingtaine de chasseurs turcs F16 appuyés par autant d'appareils de ravitaillement. Le mont Quandil est le repaire des chefs du PKK depuis un quart de siècle, dans une zone proche de la frontière iranienne, qui n’est pas sous le contrôle de l’administration kurde locale.
Quelque 2 000 militants y résident en permanence, dont le chef du groupe rebelle, Murat Karayilan. Sur son site internet, l’état-major turc indique avoir bombardé durant trois heures ce massif montagneux, ainsi que les camps de Zap, Avasin et Hakurk.
Les médias turcs rapportent qu’en même temps que se déroulait ce bombardement aérien, l’artillerie placée à la frontière a tiré de longues salves vers le territoire irakien. Des bombardements qui ont repris au petit matin et qui auraient tué une femme, selon l’administration locale kurde irakienne.
C’est donc la deuxième opération aérienne turque contre le PKK en Irak, après une première intervention commando menée le 1er décembre. Une détermination qui en tout cas est applaudie par l’opposition.