Article publié le 20/12/2007 Dernière mise à jour le 20/12/2007 à 03:13 TU
Avec notre correspondant à La Havane, Guillaume Decamme
En prélude à sa troisième visite en moins de trois mois à Cuba, Hugo Chavez donne dans le déjà vu. Avec, avant toute chose, un entretien à huis clos avec son mentor en révolution, Fidel Castro.
Histoire d'aller chercher un peu de réconfort après la défaite du référendum du 2 décembre, auprès de celui que le président vénézuélien appelle sans ambages « mon père ».
D'ailleurs, pourquoi prendre des pincettes ? A Cuba, Hugo Chavez le sait, il est plus que bienvenu. Il n'y a qu’à voir les affichettes qui décorent les magasins à La Havane, barrées du slogan « Bienvenu à la maison, cher frère ».
Effusion d'amitié cubaine derrière laquelle se cache une raison toute prosaïque. Cuba dépend très fortement des 98 000 barils de pétrole que Caracas lui livre chaque jour à des prix ultra-avantageux. Et ce n'est qu'un début.
Ce vendredi, Hugo Chavez devrait se rendre avec le président par intérim, Raul Castro, à Cienfuegos, dans le centre de l'île. Les deux hommes devraient inaugurer une raffinerie de laquelle sortiront à terme 108 000 barils de brut par jour.
Une aubaine pour La Havane : 49% du capital du complexe pétrolier sortent tout droit des caisses vénézuéliennes.