Arche de Zoé

Compte-rendu d'audience à la mi-journée

Article publié le 21/12/2007 Dernière mise à jour le 21/12/2007 à 15:47 TU

Le procès des membres de l’Arche de Zoé s’est ouvert ce vendredi matin devant la cour criminelle de Ndjamena. 10 personnes sont sur le banc des accusés, dont 6 Français poursuivis pour avoir tenté d’emmener une centaine d’enfants du Tchad en France. 3 Tchadiens et un Soudanais sont également jugés. Ils sont inculpés de complicité. Tous risquent de 5 à 20 ans de travaux forcés. Le président de l’association française, Eric Breteau était ce matin à la barre. Compte-rendu de cette première audience à la mi-journée.

Avec l’un de nos envoyés spéciaux,

Dans la salle d’audience, pleine et attentive, du palais de justice de Ndjamena, le président de l’Arche de Zoé conteste les accusations portées contre lui. Il le dit au juge avant de répondre point par point aux accusations.

Eric Breteau affirme notamment n’avoir jamais caché son opération, ni aux autorités françaises qu’il avait prévenues, dit-il, ni aux autorités tchadiennes dont il assure qu’elles étaient informées de la présence de l’ONG française sur le territoire national.

Dans le document de 14 pages qu’il avait préparé et qu’il lit à la cour, Eric Breteau dément avoir voulu faire autre chose que secourir des enfants, orphelins du Darfour, affirmant avoir reçu des attestations précises de ses intermédiaires, notamment le Soudanais qui est jugé lui aussi par la cour criminelle.

Les vidéos censées prouver ces affirmations sont projetées à la mi-journée dans la salle d’audience, à l’aide d’un ordinateur portable apporté au Tchad par les avocats français, et l’audience doit se poursuivre jusqu’en fin d’après-midi.