par RFI
Article publié le 23/12/2007 Dernière mise à jour le 23/12/2007 à 12:48 TU
C'est un véritable défilé de dirigeants qui a lieu depuis samedi à Kaboul. Après la visite de Nicolas Sarkozy, puis de Kevin Rudd, le nouveau Premier ministre australien, c'est au tour de Romano Prodi, ce dimanche, d'effectuer un passage surprise en Afghanistan. Le chef du gouvernement italien, comme hier le président français, a eu un entretien avec Hamid Karzaï, le président afghan. Il s'est également adressé aux troupes italiennes, déployées dans le pays.
Romano Prodi est reparti ce 23 décembre après avoir rencontré le président Hamid Karzai et déjeuné avec les militaires italiens à Herat, dans le nord-ouest de l’Afghanistan.
(Photo Reuters)
Il est de tradition que les dirigeants occidentaux visitent leurs troupes sur les théâtres d'opération avant la fête de Noël. C'est l'objectif premier des voyages éclairs de Nicolas Sarkozy, de l'Australien Kevin Rudd et de l'Italien Romano Prodi.
Mais après l'année noire que les 40 000 soldats des forces de l'OTAN ont connu en 2007 avec une recrudescence des attentats-suicides et des combats meurtriers contre les talibans, 2008 sera l'année du bilan. Déjà, la semaine dernière, les ministres de la Défense des huit pays engagés en Afghanistan, avaient convenu à Edimbourg en Ecosse, de la nécessité d'élaborer une nouvelle stratégie avant le sommet de l'OTAN prévu à Bucarest, début avril.
Les officiers sur le terrain manifestent de plus en plus de doutes sur les objectifs de leur mission. Certains, sous couvert d'anonymat, affirment que « vouloir faire de l'Afghanistan la Suisse de l'Asie centrale est un objectif irréaliste ». Et surtout, ils constatent que les talibans manifestent « une réelle capacité à prendre des coups, à tenir, à résister et à recruter, ils ont le temps pour eux et on ne les balayera pas ».
« Romano Prodi a déclaré qu’il était hors de question de retirer le contingent fort de 2 400 hommes installés ».